Affiche de mobilisation entre la FFMC, 40 millions d’automobilistes et l’association des maires franciliens en 2016

Le 1er septembre a sonné le glas de la gratuité du stationnement pour les motos et scooters à Paris. De fait, les franciliens travaillant dans la capitale sont durement impactés par la mesure depuis lors (voir notre reportage dans le Moto Magazine n°390). Les villes avoisinantes commencent à réagir, en témoigne la mairie de Suresnes, dénonçant une décision unilatérale, sans concertation avec les villes de la métropole. Guillaume Boudy, maire de Suresnes et vice-président du département des Hauts-de-Seine (92), a adressé un courrier en ce sens à Anne Hidalgo, maire de Paris.


Stationnement payant des 2RM à Paris : « une discrimination à l’encontre des franciliens »

Si la mairie de Suresnes reconnait quelques arguments justifiant la mise en place du stationnement payant (régulation du manque de places par exemple), elle regrette le caractère anti-social de la mesure « qui ne doit pas conduire à discriminer sévèrement et injustement les conducteurs de deux-roues ne résidant pas dans la capitale », tout en rappelant les tarifs exorbitants auxquels sont soumis les non-résidents (jusqu’à 90 euros par mois dans les parkings en sous-sol ou 37,50 euros par jour en surface).

En venant travailler sur Paris, ce sont les citoyens de la métropole qui "en font sa prospérité", peut-on lire sur leur communiqué. La perfectibilité du réseau de transport en commun est également visée : « ils sont trop souvent saturés par les chantiers qui bloquent les entrées de la ville ou par l’insuffisance de leurs capacités et des investissements. » Enfin, il est souligné que les citoyens ne sont pas tous enclins à la pratique du vélo (limitations physique, âge et handicap), et que la « multiplication des accidents cyclistes montre également les limites de ce moyen de transport. »

Le courrier adressé à Mme Hidalgo par le maire de Suresnes récapitule une partie de l’argumentaire partagé par la FFMC (Fédération des Motards en Colère), tout en exigeant « un tarif réduit pour les résidents de la Métropole du Grand Paris, ou des villes immédiatement limitrophes ».

Du coté des motards et de la FFMC, ils continueront se battre pour défendre sa gratuité. Des manifestations auront lieu tous les lundi devant la mairie de Paris, de 12h30 à 13h30.

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