Le 7 mars dernier, l’Allemagne refuse de voter le texte programmant la fin des ventes de véhicules thermiques neufs (voitures et utilitaires légers) en 2035. L’acte renforce les positions de l’Italie, de la Bulgarie et de la Pologne, également réfractaires à cette mesure. Ce coup de théâtre a non seulement entraîné la suspension du vote jusqu’à nouvel ordre, mais a favorisé la mise en place d’un accord visant à sauver le moteur thermique après la date fatidique. Un nouveau texte sera proposé sous peu à Bruxelles.


Du thermique après 2035, mais seulement alimenté par carburant de synthèse

Le texte autoriserait la commercialisation des véhicules thermiques neufs après 2035 s’ils sont alimentés par des carburants neutres en émissions de CO2. Ces carburants de synthèse (autrement appelés "e-Fuels") seraient conçus à partir de CO2 issu des activités industrielles et d’hydrogène. Par conséquent, les véhicules électriques ne seraient - a priori - pas les seuls à poser leurs roues en concessions après 2035. Car l’e-Fuel, toujours en développement, a encore tout à prouver sur son caractère "zéro émission". D’autant plus qu’il est jugé cher à produire, énergivore, voire polluant par les ONG environnementales.

Quant aux deux-roues motorisés, ils ne sont pas (encore) concernés par le texte. Il est d’ailleurs probable, aux dernières nouvelles, que les constructeurs moto ne s’orientent pas vers le 100% électrique, mais plutôt vers des alternatives. C’est en tout cas ce que laissent supposer les derniers travaux de Ducati, Suzuki, Honda ou encore Kawasaki. Le team FMR#34 et leur Yamaha R1 alimentée par un carburant biomasse 100% renouvelable (voir le Moto Magazine n°391), offre un espoir supplémentaire pour l’avenir du moteur thermique, au moins en compétition.

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