Quel point commun peut bien unir des machines aussi diverses que les Kawasaki Versys, Ducati Multistrada, Yamaha Tracer 900 ou encore les BMW S 1000 XR ou F 900 XR ? Pour Dunlop, la réponse est évidente, ces modèles appartiennent à la famille des crossover. Une catégorie mal délimitée et pour cause. Ils sont à la moto ce que les SUV sont à l’automobile : des véhicules à la croisée des segments, tantôt trail, roadster, routier, voire sportif. Aux yeux du manufacturier anglo-japonais, cela valait bien un pneu spécifique.


C’est ainsi qu’est né Mutant, une nouvelle gamme destinée à la pratique quotidienne, été comme hiver comme l’atteste le marquage M+S (« mud and snow », soit « boue et neige ») habituellement réservé aux pneus mi-route, mi-TT. Cette association bitume/chemin trouve son origine dans la parenté avec le SX Mutant, un vieux (2006) pneu de supermotard, dont le design de l’actuel Mutant s’inspire.

À l’instar de son aîné, le nouveau Mutant combine des capacités à évoluer sur route comme sur des pistes caillouteuses. Dunlop assure même que les capacités de ce pneu sur chemin sont légèrement supérieures (+10 %) à celles de sa nouvelle référence pour trail, le Meridian.

Un constat surprenant, car la conception de ces deux nouveautés est similaire : ceinture à enroulement filamentaire pour limiter à déformation à haute vitesse, carcasse en rayonne à deux plis radiaux, double composé de gomme à l’arrière (la gomme endurante (en rouge) passe sous la gomme tendre (en jaune) pour la stabiliser), etc.

Si la construction du Mutant est proche de celle du Meridian, son profil est plus doux, augurant au guidon d’un comportement dynamique plus progressif (voir schéma). Pas question pour autant d’emmener ce pneu sur circuit, il n’est pas fait pour ça !

De même, les longs trajets au guidon d’une GT chargée (+ de 250 kg) sont susceptibles de compromettre la longévité de ces pneus. En conditions d’usage normales, un train de Mutant devrait s’user à hauteur de 85 % de la durée de vie des Roadsmart 3, la référence routière de Dunlop.

S’il est un point sur lequel les Mutant se dégagent, c’est bien celui du dessin. L’inhabituel taux élevé de rainures (+12 % par rapport à un Roadsmart 3) laisse entrevoir de très bonnes performances par temps de pluie. Dans les conditions d’un test comparatif « maison »* avec les Michelin Road 5 et Metzeler Roadtec 01, le Mutant se serait montré nettement plus rapide que ses concurrents du jour.

Polyvalents et multisaisons, à l’instar de la plupart des pneus modernes, les Mutant ont pour avantage de se distinguer visuellement de la concurrence, qu’elle soit routière, sportive ou trail. Les amateurs d’originalité peuvent puiser dans un panel de dimensions couvrant une majorité des motos actuelles. Disponibles depuis le mois de février, ces pneus se classent par leur tarif dans le segment premium 250/260 €. À noter qu’il est possible de coupler un Mutant à un SX Mutant, pour équiper par exemple certains anciens trails.

Infos : Dunlop Mutant

(*4 tours réalisés en aveugle par un pilote Dunlop au guidon du BMW R 1200 GS sur le circuit Goodyear de Mireval)

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