Environ 300 participants répartis entre hôtels, gîtes et pour les moins frileux, en Canadiennes, se sont retrouvés dans ce village typique : maisons traditionnelles en bois, cadrans solaires, fontaines gelées et église classée aux monuments historiques. Le lieu culmine à 2042 mètres, d’où son surnom : « le pays où le coq picore les étoiles ».

Petit bivouac sous un moment de soleil

Restriction sanitaire oblige, pas de vin et chocolat chaud habituellement offert par la municipalité.


« Frais » avez-vous dit ?

Qui a dit qu’il n’y avait que des vieilles Marmottes dans les hivernales ? Ici Blandine et Yannick qui ont déjà plusieurs participations et même un voyage au Cap Nord avec leur Ural

Moins 10° la nuit pour atteindre une température à peine positive au plus chaud, météo changeante, alternance soleil, neige, une bonne année certes, mais un peu fraîche...


Des purs et durs

Eric Boudinet de Poitiers (dit Boubou) interviewé par l’équipe Motomag sur son voyage au Cap Nord. Retrouvez bientôt le reportage en vidéo sur le site.

En s’approchant des feux de camps, on s’aperçoit rapidement que la plupart sont des purs et durs. Beaucoup n’en sont pas à leur première hivernale : Elefantreffen (Allemagne), Pinguinos ( Espagne ), Krystall Rally (Norvège), le Cap Nord et ses aurores boréales, etc.

Place réservée à Thierry (directeur de Motomag). Lui aussi a trempé sa chemise ...

Ce fut un week end chargé en amitiés, partages et d’images plein la tête.
Rendez-vous début janvier 2023 pour cette nouvelle hivernale des Marmottes et sur la page facebook officielle de l’évènement.


Un singe en hiver

par Marc Bertrand (Marco), dessinateur pour Moto Magazine, participant de l’hivernale des Marmottes. Il a fait équipe avec Bertrand Louchet (Captaine Bertie) pour rallier Saint-Véran au départ d’Albertville.

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Notre attelage est celui de Captain Bertie, une Triumph 900 Scrambler accouplée à un panier « Yéti » réalisé par Jean Burdet, de l’atelier "Alternative side-car ». L’engin baptisé "L’Orange bleue » a déjà plus de 80 000 km au compteur, quelques hivernales à son actif et une traversée de la Sibérie en 2017 pour rallier Vladivostok en passant par les cols du Pamir (voir https://bebertworldtrip.com).

Dans le panier de l’Orange bleue, ça caille sévère !

Bref, ce ne sont pas 260 km de routes hivernales qui vont arrêter l’Orange bleue. Quoique, car le passage du col du Lautaret est en train de se compliquer : la neige tombe de plus en plus et la route se transforme en piste de bobsleg… il faut s’arrêter et chaîner la roue arrière. Habitué des concentres hivernales, Captain Bertie emporte huit bouts de chaînes à camion reliée par des sangles à boucles métalliques et après dix minutes de pose, on repart à la vitesse maxi de 15 km/h… ça ne va pas vite, mais ça va.

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Après une heure de montée, les 2057 mètres du Lautaret sont franchis et il reste plus qu’à redescendre doucement (ça glisse !) vers Briançon. Heureusement, à Serre-Chevalier, la route redevient « noire » et nous enlevons les chaînes. Le reste du trajet pour arriver à Saint-Véran se fera au soleil.
Après sept heures de route, l’Orange bleue et ses deux esquimaux retrouvent enfin le reste des surgelés. Il y a une majorité écrasante de side-car, dont la plupart sont des Marmotards invétérés.

En conditions hivernales, l’attelage russe Ural 750 est dans son élément. Plusieurs d’entre-eux constituait une majorité des engins présents

Quelques motos solo, essentiellement des trails, sont équipés de skis latéraux rétractables. Pour les side-car, il y a un peu de tout : Zeus de chez Side-bike, divers attelages routiers montés sur des pneus « contact » d’automobile et beaucoup d’attelages russes, les Ural 750, ainsi que quelques Mash "side-force", entrée de gamme prêt à servir pour un rapport qualité-prix imbattable.
Un groupe d’irréductibles est venu de Saône-et-Loire en motos anglaises classiques, des Triumph datant de 1962 à 1972, menés par François et son attelage Bonneville T140 attelé à un panier Poinard, bien connu des habitués des concentres motos.

François, grand habitué des hivernales, est venu de Saône-et-Loire avec sa fidèle Triumph T140 attelée à un panier Poinard

Feux de camp, guitounes et engins improbables constituent l’essentiel de l’évènement où déambulent des « purs-et-durs » accoutrés comme pour une expédition polaire… ça vaut le coup d’oeil et ça justifie tous les efforts entrepris.

Quand homme blanc couper du bois, hiver très rude !

Dès le dimanche matin, les Marmotards reprennent la route, seuls ou en petits groupes. Il a neigé durant la nuit et la descente sera glissante. Il faut remettre les chaînes quelques dizaines de kilomètres pour rejoindre la Vallée du Guil.
Le retour s’effectuera via le Lac de serre-Ponçon et Gap pour rallier Grenoble via la Route Napoléon et vers 16 h 30, l’Orange bleue est revenue à sa base, près d’Albertville. Il ne reste plus qu’à rincer l’attelage pour qu’il soit prêt à repartir pour d’autres aventures.

L’hivernale des Marmottes, un succès depuis deux décennies

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L’hivernale des Marmottes à a été fondée en 2000 par le journaliste Pierre Vedel, un ancien de Moto-Revue et Moto-Journal. Constatant à ce moment-là qu’il n’existe plus de rassemblements motos hivernaux en France, c’est via une annonce dans le Joe-Bar-Mag (journal fondé par le dessinateur Christian Debarre et le journaliste Michel Bidault) qu’il donne rendez-vous Saint-Véran, plus haute commune d’Europe (2042 m), les 4 et 5 janvier 2000, pour la première hivernale de l’année, du siècle et du millénaire. Ils seront dix-huit à y participer. En 2013, Pierre Vedel repasse le flambeau de l’organisation à son ami Jacques Montagnon.

Crédit photo : Marc Bertrand, Eric Bleuse

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