L’avis de Matéo
Pour leur troisième année aux commandes de la licence « Monster Energy Supercross The Game », les studios italiens de Milestone étaient attendus au tournant par leurs fans, après deux versions assez décevantes. Les développeurs, également à l’origine des séries MotoGP ou encore MXGP, nous ont promis de grandes améliorations. Qu’en est-il réellement ?
Encore un mode carrière qui tourne en rond...
Comme dans la plupart des simulations de courses, le mode carrière reste le cœur du jeu. Dans ce troisième opus, à l’image des deux versions précédentes, Milestone propose un mode carrière qui tourne malheureusement encore en rond. À part enchaîner les courses sans réel intérêt, il n’y a pas grand-chose à se mettre sous la dent. Notons toutefois que ce 3e volet offre désormais la possibilité de rejoindre des teams « factory ». Heureusement, le mode complexe - une aire de jeu ouverte - et les nombreux défis à réaliser augmentent la durée de vie du jeu.
Gameplay peu jouissif
C’est manette en main que Milestone nous avait promis une grande différence avec les deux précédents volets. Le gameplay mérite encore d’être amélioré. La physique du jeu s’avère irréaliste, avec de multiples chutes qui restent inexplicables. De même pour les scrubs, toujours aussi difficiles à maîtriser. Passer correctement une bosse en 250 cm3 est également complexe. Dans ces conditions, comment prendre du plaisir dans la catégorie intermédiaire ?
La durée de vie de Monster Energy Supercross 3 se trouve très limitée à cause de la pauvreté des modes. Le jeu se résume aux modes carrière, on line et aux défis. Un peu léger...
Même si les annonces de Milestone nous laissaient espérer beaucoup mieux, il y a quand même quelques points positifs. Les graphismes par exemple sont une réussite à mettre au crédit des développeurs. Le jeu est très beau et les jeux de lumière qui vont avec le sont tout autant. À noter, les nouveaux serveurs du mode on line, permettent des courses encore plus fluides. De quoi s’amuser entre amis !
L’avis de Nicolas
Depuis quelques années, la course moto a plutôt le vent en poupe sur nos consoles et PC. Entre les Ride, MotoGP, MXGP et autres TT : Isle of Man, il y a de quoi s’amuser virtuellement, sur terre comme sur asphalte. Milestone, spécialiste du genre, est à l’origine de l’ensemble de ces titres (à l’exception notable de TT : Isle of Man, développé par KT Racing). Néanmoins, et sans douter de leur expertise dans le domaine, leur troisième opus de la licence officielle américaine de Supercross a de quoi décevoir.
Un gameplay hasardeux
Dès la première course, on est agréablement surpris par la qualité graphique et l’ambiance fidèle au Supercross. Tout y est : la foule en délire, les spots de lumières épileptiques, le commentateur enjoué à l’américaine, les kilomètres de sponsors et les petits monos rugissants. On part donc à toute berzingue se frotter aux nombreux adversaires se poussant les uns les autres entre terre et boue.
Hélas, dès le premier virage, la physique lunaire et hasardeuse de notre moto s’impose. En apprivoisant tant bien que mal ce gameplay orienté simulation, les sensations s’avèrent bien présentes, parfois grisantes. Mais la lourdeur de notre moto - un comble au vu du poids réel de ce type de machine - botte le joueur en touche. D’autant plus que les bugs de collisions, que ce soit contre les adversaires aux IA (intelligence artificielle) discutables, ou sur les multiples bosses des parcours, nous envoient régulièrement dans le décor. On ne parlera pas non plus des scrubs (les figures), difficilement réalisables avec un tel handicap.
Des motos aux arguments « de poids »
La vue subjective, qui aurait pu favoriser l’immersion dans la discipline, est catastrophique : tous les pilotes semblent souffrir de torticolis, empêchant toute visibilité dans les courbes. Comprenez par là que la caméra ne suit pas notre direction, générant colère et frustration. On finira par jouer avec la vue externe - heureusement réglable - pour maîtriser nos destriers bourdonnants.
Monster Energy Supertorticolis 3
Manque de vie, manque de fun
Parcourir les menus délivre la sensation d’être face à une application smartphone ou tablette, décorée d’un patchwork de photos officielles du Monster Energy Supercross. L’évident manque de vie de cette interface aux chargements longuets ne favorise pas l’immersion dans cet univers. Quant aux courses du mode carrière, elles n’impliquent jamais le joueur : on ne fait qu’enchaîner des épreuves se ressemblant, sans mise en scène et sans enjeux.
Le soft propose tout de même de quoi s’amuser un tant soit peu : de nombreux défis, un mode multijoueur - hélas, sans mode local -, et plusieurs coupes et championnats à remporter.
Notons également la présence d’un éditeur de circuit plutôt bien conçu, qui permettra aux plus créatifs de monter leurs propres parcours.
Uniquement pour les fans de Supercross ?
Malgré la déception de l’ensemble, ce Monster Energy Supercross 3 est un jeu qui - comme dit précédemment - n’est pas trop avare en contenu pour les amateurs de la discipline et de la licence. Nul doute que bon nombre de fans de Supercross s’amuseront à parcourir le jeu, en participant aux coupes officielles américaines, aux nombreux défis, tout en dosant d’autres pilotes en ligne de temps à autre.