Pourquoi fait-on de la moto ? Peut-on vivre sans moto ? Que nous apporte la moto ? Lire le dernier livre de Sophie Squillace, intitulé "le frisson de la moto", offre un élément de réponse et met les mots justes, équilibrés, ciselés, sur ce que l’on ressent souvent sans parvenir à l’exprimer avec un mélange parfaitement calibré de profondeur et de légèreté.


Le monde pour aventure

Géographe de formation, Sophie Squillace a d’abord travaillé dans une collectivité territoriale avant de sentir pousser des ailes : Inde, Nouvelle-Zélande, Mexique, elle a parcouru le monde avant de décider de revenir vivre en Inde. Spécialisée dans les treks, elle parcourait les montagnes en regardant, au loin, les motos franchir les cols.

Sophie passe donc à la moto, évite un éléphant lors de ses premiers tours de roue et nourrit son expérience de textes fondateurs, comme les récits de Ted Simon, par exemple. Le style est riche, sans en faire trop, les expressions sont justes et percutantes ; Sophie se nourrit des pierre philosophales qui jalonnent le parcours des motards, sur les routes de l’aventure, depuis toujours. Elle y ajoute une dose de réflexion, n’occulte pas de questionner le risque ni, entre deux anecdotes sur le démarrage hasardeux des Minsk au Vietnam, le fait d’aborder le paradoxe de l’aventurier à moto dans un monde en quête de transition écologique.

Une lecture nourrissante et rafraichissante, pour nous rappeler, si besoin était, que si l’on aime autant la moto, c’est que rien n’est aussi synonyme de liberté et d’amitié...

Le livre est disponible sur le site de l’éditeur Transboréal.

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