Mais alors que l’on pourrait croire ce type de jouets soumis à des règles drastiques et seulement départagés par la taille et l’esthétique, la qualité technique est très inégale. Une seule possède, par exemple, des pare-mains. Toutes les roues ne répondent pas aux même exigences d’adhérence et de silence etc.…

Prise de test. Le poids limite conseillé d’une ou d’un mini-pilote, censé utiliser l’un de ces modèles, varie de 25 à 30 kilos. Les micro- essayeurs de Moto Magazine avaient donc entre 19 mois et 7 ans.

Adhérence et motricité en intérieur. Ils ont testé le comportement des roues sur la moquette, le lino, le carrelage et le parquet. Tandis que les rédacteurs mesuraient la vitesse, l’accélération et le rayon de braquage.

Comportement en extérieur. Adhérence et motricité sur terre, bitume et herbe, capacité en côte et franchissement des bateaux… Ceux des trottoirs bien sûr !

Autonomie et sécurité. Ont aussi été vérifiés les temps de recharge et de fonctionnement des batteries ainsi que la stabilité en enfourchant l’objet sur plat et en dévers.

La moins bien

Peu à l’aise au jardin et surtout dans des mains inexpertes, l’Injusa « Racing » possède un moteur peu rapide, malgré quoi les roues lisses et dures patinent sur le lino ou le carrelage et la machine devient incontrôlable de l’avant. Si le rayon de braquage est large, les faibles dimensions autorisent l’utilisation en appartement avec des voisins soit en vacances soit vraiment très compréhensifs s’agissant du bruit (69 db).

En extérieur, ce racer fait selon la planéité de la route. Trous, bateaux, bosses, limitent très vite la capacité de franchissement de ce modèle à l’autonomie limitée. 50 minutes c’est peu et le transport de l’engin par l’adulte au retour du parc compte parmi les probabilités les plus évidentes. Pour 26 € on ne peut, il est vrai, guère attendre beaucoup mieux.

Comme d’autres engins de ce type et de petite taille, les motards en herbe peuvent, selon le constructeur, accéder à cette chose en plastic (toc ?) rose dès l’âge d’un an. Mais tant le respect de la sécurité de l’enfant que pour son bon développement psychologique et moteur, les animatrices (teurs) de ludothèque ne le conseillent pas avant 6 ans.

« Tout en l’amusant, cela peut aussi troubler l’enfant qui ne comprend pas comment il agit sur l’objet. Plus celui-ci est neutre et plus il lui sera facile d’en faire ce qu’il veut », explique Natacha Deshayes, déléguée régionale de l’association des ludothèques d’Ile-de-France.

Peut-être est-ce en effet un peu plus sain d’offrir une draisienne qui apprend l’équilibre sur deux roues ou un tricycle à pédales. Tous deux favorisent nettement plus le développement musculaire, l’habileté ainsi que l’apprentissage de l’autonomie et d’une bonne motricité. Un article à lire dans Moto Magazine n° 263, actuellement disponible en kiosque comme en VPC.

Frédéric Brodziak avec Catherine Druelle, Pascal Girardin, Shems, Elijah,Sarah, Océane, Rayan, Fati, Jérémie et Mehdi.