Surprenant : la quasi-disparition du couple de renversement qui agitait la machine au ralenti. Plus vif et plus puissant, ce flat-twin réussit l’exploit de satisfaire le puriste sans dérouter le novice. En contrepartie de quoi cette mécanique, au demeurant très souple, rechigne à respecter les 50 km/h en ville autrement qu’en troisième à 2 500 tr/min. Bien secondée par une nouvelle boîte de vitesses à la sélection plus franche et plus rapide, quoique toujours bruyante lors des rétrogradages, la mécanique incite à une conduite plus ludique.
Imposante à l’arrêt, la GS propose une hauteur de selle variable de 84 à 86 cm, identique à celle de sa devancière. Une assise modifiée facilite néanmoins les manœuvres à petite vitesse, tandis que des repose-pied légèrement rabaissés rendent les longs trajets moins contraignants.
Réputé pour sa rassurante neutralité en toutes circonstances, le châssis fait preuve d’une maniabilité accrue dans les enchaînements rapides. Lorsque le goudron cède la place à la latérite, la BMW demeure étonnamment à l’aise. Son allégement notable lui permet même de s’aventurer sur des terrains passablement défoncés. Mieux vaut alors troquer ses roues à bâtons d’origine contre les jantes à rayons optionnelles, moins sensibles aux chocs. Bien qu’en progrès grâce à une transmission inédite, la motricité finit par pâtir d’un amortissement perfectible. Tandis que le poids, lui, demeure toujours handicapant en situation critique.