Sur autoroute, le train arrière est certes moins baladeur, mais il suffit d’une bonne rafale de vent ou d’une grosse rainure pour que l’Ulysses se mette à légèrement osciller.
En virage, l’XB12X 2007 se fait volontiers plus sportive et s’autorise une bonne vitesse de passage, sans que le pilote n’ait à forcer sur le large guidon.
Mais comme tous les gros trails, la machine doit composer avec des suspensions à grand débattement, apportant un confort royal mais pas idéal pour faire des chronos.
On retrouve la haute et confortable selle qui place toujours l’assise à 845 mm du sol, mais moins large, ce qui aide à mieux poser les pieds au sol.
Cela reste insuffisant, d’autant que le rayon de braquage est inchangé, délicat en ville.
Souple, coupleux et mélodieux (mis à part le ventilateur qui se déclenche sans arrêt), le moteur est un perpétuel ravissement pour le conducteur quand la route se met à serpenter.
Son couple généreux, disponible dès les plus bas régimes, permet d’enrouler sur l’avant-dernier rapport (cinquième trop longue) sans avoir à jouer de la boîte. Heureusement, car elle n’est pas un modèle de souplesse.
Ainsi, forte d’un moteur joueur mais accessible à tous, l’Ulysses devient au fil des kilomètres la compagne idéale des longues distances.
Face à ses rivales comme la Honda Varadero, la Suzuki V-Strom ou la BMW R 1200 GS, l’Ulysses joue la carte de l’originalité, tant par les subtilités de sa conception que par le bon et joyeux caractère de son bicylindre.