L’activité des deux seuls fabricants de ce matériel fortement soupçonnables de lobbying, Ethylo et Contralco, est donc d’autant plus florissante que tout conducteur étranger voulant traverser l’Hexagone est contraint d’acquérir deux appareils franco-français. Deux*, car celui qui doit être présenté en cas de contrôle policier doit absolument être inutilisé.
Qui plus est, selon l’ACL, les Ethylo et Contralco ne sont pas précis : « Ces tests ne sont pas une garantie, il existe une marge entre le résultat affiché et le taux d’alcool réellement présent dans le sang. »
L’efficacité de l’obligation contestée
Certes, au Luxembourg comme dans le reste de l’Europe, dont la France, l’alcool au volant compte parmi les principales causes, estimées, d’accident mortel. Mais la Sécurité routière du Grand-Duché et l’ACL doutent fortement que l’obligation de détenir un éthylotest puisse avoir un effet positif sur le comportement des usagers.
Des échos émanent d’associations belges, allemandes et suisses qui partagent le même point de vue. « L’automobiliste est adulte, il sait qu’il n’est pas censé rouler quand il à trop bu, l’éthylotest obligatoire ne l’incite qu’à sonder ses limites », déclarait début août Frank Schmidt, porte parole de l’ACL.
Pour rappel, la non présentation d’éthylotest n’est pour le moment pas exposée à une sanction. En date du 1er novembre 2012, une amende de 11 € pend au nez des contrevenants.
Source : Le Quotidien (Luxembourg)
(*) La loi n’en impose théoriquement qu’un seul.