Les radars font toujours recette, en témoigne l’apparition d’un nouvel appareil homologué par le Laboratoire National de métrologie et d’Essais (LNE). Il est pourvu du capteur LiDAR 3D, que l’on retrouve sur certains smartphones ou tablettes. La technologie embarquée permettrait de tout "scanner" de l’usager : vitesse, arrêt au feu rouge, ceinture non-attachée, ligne blanche franchie, priorité à droite et panneau stop non-respecté... Rien que cela ! Pour ce faire, le radar modélise l’environnement du véhicule en 3D et identifie toutes les infractions potentielles sur 360° et sur une distance de 100 mètres. La vitesse est calculée grâce à la moyenne des données récoltées successivement dans l’aire de détection. Le Mesta Fusion 2, finalement cantonné aux excès de vitesse, aura-t-il enfin son héritier ?

« Nous sommes très fiers d’être les premiers à proposer un radar avec un capteur LiDAR 3D, explique le président de Parifex. Cette reconnaissance officielle vient couronner plus de six ans de recherche. C’est une grande première pour le LNE et pour Parifex qui ont construit cette homologation de concert. »


Parifex Nano : vers un nouveau standard de radar ?

Sur nos routes, la technologie doppler équipe la plupart des radars. L’écho est envoyé sur le véhicule et mesure sa vitesse. Mais il arrive que les informations récoltées manquent de précision. Le problème serait résolu avec le LiDAR 3D, vendu comme une technologie de contrôle infaillible au sein de n’importe quel environnement, conditions climatiques comprises.

« Le LiDAR simplifie l’ensemble de l’expérience utilisateur des opérateurs de radars, explique Parifex dans son communiqué. Le Nano a une procédure d’installation simplifiée grâce à son champ de vision à 360 degrés et à l’auto-alignement, qui permet de s’affranchir des contraintes et des coûts de génie civil habituels et de la vérification d’installation. Il permet également la modélisation 3D de l’environnement et une rapidité d’utilisation et de traitement incomparable. »

Avant de gagner tout le territoire, une trentaine d’exemplaires du Parifex Nano devraient rentrer en phase de test dans le Doubs et le Territoire-de-Belfort.


Quid de la sécurité routière ?

Comme l’explique la FFMC (Fédération des Motards en Colère), les radars n’ont que peu d’effets sur la sécurité routière. Tandis que 58% des excès de vitesse verbalisés en France ne dépassent pas 5 km/h, l’accidentalité n’a que peu diminué depuis 2013. Par ailleurs, la Cour des Comptes dans son rapport sur la sécurité routière avait préconisé de sortir de la politique du "tout radar". De toute évidence, investir sans cesse dans du nouveau matériel de verbalisation automatique n’aura que peu voire aucun impact sur le comportement et la sécurité des routes. Comme on le dit à la FFMC, qui préférerait voir de tels budgets consacrés à la formation donc à l’amélioration des comportements sur la route, "un radar n’a jamais éduqué personne".

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