Depuis le lundi 1er août, le département du Puy-de-Dôme (63) sonne la fin de ses limitations à 80 km/h sur ses 6 940 km de routes départementales. Il rejoint les 41 départements français repassés totalement ou partiellement aux 90 km/h depuis le 1er juillet 2018. L’Ardèche devrait également suivre le pas au 1er septembre.

A ce jour, 33 000 km de route ont vu de nouveau pousser des panneaux 90 km/h sur les 400 000 km visés par les 80 km/h. Selon la Ligue de Défense des Conducteurs (LDC), c’est 53 000 km de route qui seraient repassés aux 90 km/h, soit 14 % du réseau routier. Un bel aveu d’échec après 4 ans de résultats contestés en termes de sécurité routière ?

La carte des départements repassés aux 90 km/h au 31 juillet 2022 (Ouest-France / Sécurité Routière)

Une mesure à la fois stressante et contestable

Nathalie Troussard, secrétaire générale de la LDC, explique que « les innombrables changements de limitations de vitesse sont des sources de stress supplémentaires pour les conducteurs, dont le regard est trop souvent rivé sur le compteur pour ne pas risquer de se faire flasher. » Une évidence ! Qui n’a jamais vécu ces changements jusqu’à s’y perdre et se faire verbaliser pour 5 km/h de trop ?

Concernant l’effet des 80 km/h sur la sécurité routière, Pierre Chasseray (délégué général de l’association 40 millions d’automobilistes) précisait qu’ « entre 2013 et 2019, le nombre d’accidents est resté précisément le même. Il est donc totalement faux d’affirmer que la mesure du 80 a pu sauver des vies. »

Dans le cadre de la loi d’orientation des mobilités, la liste des départements réhabilitant les limitations à 90 km/h devrait continuer de s’allonger au fil des mois.