Cinéma moto : "Belle Epine", bien mais pas très motard…

Les critiques sont unanimes au sujet de « Belle Epine », le long-métrage de Rebecca Zlotowski avec Léa Seydoux, sorti le 10 novembre. On a aimé aussi, mais on tenait à mettre en garde ceux qui ne l’ont pas vu : contrairement aux apparences, ce n’est pas un film sur la moto.
Quand nous avons su qu’il sortait, nous nous sommes précipités sur « Belle Epine », le premier long-métrage de Rebecca Zlotowski, qui laissait planer la promesse d’être calé sur les runs sauvages de Rungis à la fin des années 70. En 2009, la réalisatrice avait lancé un appel au peuple : motarde et fille de motarde, elle recherchait des bécanes fin 70 – début 80, pour un film dont le contexte était les runs de Rungis. Par le projet alléchés, nous rédigions l’appel au peuple sur le site, dans le mag’ (comme beaucoup de nos confrères), attendant la suite avec impatience. Nous appelions même la réalisatrice, afin de lui proposer un reportage sur le tournage. Projet laissé sans suite.
Fiction sur l’adolescence. Nous avons eu la chance de visionner « Belle Epine », lors d’une projection à la Cinémathèque Française, avant l’été. A la sortie, un constat s’imposait : ce long-métrage s’apprécie comme une fiction juste sur l’errance adolescente, portée par une magnifique actrice, omniprésente et énigmatique, Léa Seydoux, ainsi que par des seconds rôles percutants.