Les radars-tronçon sont déjà au cœur d’une polémique : pourquoi commencent-ils à être installés, alors qu’ils ne sont pas homologués ? A l’origine de cette interrogation, Auto Plus.
Dans son édition du 11 juin, l’hebdomadaire signalait que les radars-tronçon connaissaient des problèmes à l’allumage, leur fabricant, Morpho (ex-Sagem Sécurité), ne parvenant pas à remplir le cahier des charges lié à leur homologation. Et le Canard de l’auto d’expliquer, que la Sécurité Routière aurait contraint ce fabricant à assumer ses obligations contractuelles (homologation avant l’été) sous peine de fortes pénalités (10.000 euros par semaine)…
Contre-attaque médiatique.
Le 19 juin, huit jours après la parution de l’article dans Auto Plus, la Sécurité Routière envoyait à toutes les rédactions un communiqué de presse annonçant l’installation des trois premiers radars-tronçon de France, dans le Doubs donc, mais aussi en Loire-Atlantique et dans le Lot-et-Garonne. Une info largement relayée dans les médias.
Gagner du temps.
Dans son édition du 25 juin, Auto Plus persiste : l’homologation n’est pas encore en vue… Un article explique que ces radars sont déployés au forceps, et que la Sécurité Routière tente de gagner du temps. Installé en juin, l’appareil du Doubs ne fusillera les automobilistes, sans flash mais avec des PV automatiques, que fin août. Ce délai de six semaines pourrait permettre au fabricant de régler ses appareils, afin de réussir à les homologuer, enfin…
Modification de l’homologation ?
Ou alors, ce délai pourrait permettre de faire pression sur l’organisme certificateur. Cette hypothèse, Auto Plus n’hésite pas à la rédiger noir sur blanc : « l’organisme chargé de certifier le radar-tronçon aurait été prié de calmer ses ardeurs en jouant davantage sur les marges de tolérance (sans remettre en cause, néanmoins, celles définies dans le cahier des charges). Ainsi, ça devrait passer… »