Projet éducatif pour tous
« Les actions de Moto sud organisation (MSO) et ses ateliers de sécurité routière se sont toujours inscrits dans le cadre d’un projet éducatif pour tous, accessible dès 6 ans ». C’est ainsi que Fabien Decker, l’un de ses responsables, a détaillé la philosophie de MSO. L’école de moto-cross et de trial de Cuges-les-Pins, qui fédère depuis 2004 licencié(e)s FFM et moniteurs diplômés autour d’une même passion, a désormais la charge d’exploiter le nouveau circuit Paul Vidal.
Du moto-cross au cœur de Marseille
Les élus se sont ensuite succédé au micro. Jean-Claude Gaudin, le maire de Marseille, était aussi présent à l’inauguration de cette piste qui permet de faire du moto-cross au cœur même de la cité phocéenne. L’aboutissement de ce projet est d’autant plus réjouissant qu’il a fallu composer avec de nombreuses contraintes environnementales. Le circuit prend en effet place entre l’autoroute A50, l’Huveaune, la voie SNCF vers Toulon et l’usine Arkema, site classé Seveso seuil haut ! Avant de devenir terrain de cross, il y a eu ici deux terrains de football, un site dédié au stationnement de caravanes puis une décharge sauvage.
Ce projet n’aurait pu aboutir sans l’engagement fort des équipes et des partenaires.
Préservation du patrimoine
En s’adressant à l’hétéroclite assemblée, Jean-Claude Gaudin a insisté sur les 24 000 ha (240 km2) du patrimoine marseillais, dont 10 000 d’espaces protégés, qui vont de l’Estaque à la chaîne de l’Étoile en passant par les collines de Marcel Pagnol ou encore le parc des Calanques. La gageure liée à l’ouverture de ce 1er circuit urbain de moto-cross en Europe était d’offrir un terrain d’expression aux passionnés tout en préservant ce patrimoine naturel. Paris tenu ! C’est ce même souci environnemental qui a présidé à la décision de n’autoriser que les motos électriques le dimanche pour éviter les nuisances de voisinage.
La piste de 875 mètres de long et 10 de large peut accueillir une vingtaine de motos pour les entraînements et essais. Un bâtiment annexe abrite bureaux, salles de réunions, vestiaires, commodités et garages pour les motos.
La ville est propriétaire du terrain et MSO se charge de son exploitation et d’enregistrer les réservations pour les pilotes qui doivent être licencié(e)s FFM.
Ce projet dispose de nombreux atouts avec sa localisation urbaine et les équipes de MSO dont la qualité pédagogique est reconnue ; il devrait bien vite atteindre un rythme de fonctionnement soutenu.
Enfin, les contribuables seront heureux d’apprendre que la réalisation de la piste, confiée au groupe ECT, spécialiste de la valorisation des terres excavées, ne leur aura rien coûté.