La lutte de l’État contre le Covid-19 a récemment pris la forme d’un décret 2020-1262 du 16 octobre 2020 qui interdit notamment les rassemblements de plus de six personnes sur la voie publique. La disposition fait partie des mesures sanitaires voulues par le gouvernement pour tenter d’endiguer la pandémie.
Dans un communiqué daté du 22 octobre 2020, la Fédération française des motards en colère explique s’être « immédiatement mobilisée auprès des ministères des Sports et de l’Intérieur pour les sensibiliser sur les conséquences que pouvaient avoir le maintien de ce texte ». Une initiative visiblement sans résultat puisque la FFM précise avoir été informée « ce jour qu’aucune exception sportive n’avait été retenue par les pouvoirs publics pour [ses] manifestations empruntant la voie publique ».
Trois épreuves ont donc déjà été annulées par les préfectures, « à moins de 48 heures de leur tenue » : championnats de France 24MX d’Enduro au Luc-en Provence (83) - Moto-Club d’enduro à l’ancienne à Vorey-sur-Arzon (43) et une épreuve des Trophée de France des classiques de trial - 3 jours de la Truyère, à Entraygues/Truyère (12).
Il est à noter que la mesure d’interdiction ne concerne pas les disciplines se déroulant exclusivement sur circuits fermés.
« Pleinement mobilisée »
« Bien que consciente de l’impérieuse nécessité de prendre des mesures de nature à lutter contre la propagation de l’épidémie de Covid-19 », la FFM indique « regretter cette décision d’interdiction aussi soudaine que brutale, d’autant que ces manifestations organisées en plein-air prévoyaient la mise en place de protocoles sanitaires éprouvés ».
Et conclut : « Face à ces décisions qui ont de lourdes conséquences pour les moto-clubs organisateurs, pour les teams et les licenciés, ainsi que pour leurs partenaires, la FFM reste pleinement mobilisée et entend poursuivre son travail au plus haut niveau de l’État pour sauvegarder la pratique sportive moto ainsi mise en péril ».