Le premier team français en Grand Prix 125 a été présenté 18 mars sur le circuit du Mans.
La présentation officielle du premier team français en Grand Prix 125 a eu lieu le samedi 18 mars sur le circuit du Mans. C’est Mike di Meglio qui a été choisi pour faire briller les couleurs nationales.
En images
Mike di Meglio, en blanc, entouré de son staff lors de la présentation officielle du premier team français engagé en Grand Prix. Au premier rang et de gauche à droite, Julien Hernandez (aide mécano), Alberto Iotti (télémétriste), Franck Gallou (mécano), Tiziano Altabella (chef mécano), Alain Bronec (coach), Jacques Bolle (masqué, vice-président de la FFM), Jean-Pierre Mougin (président de la FFM), Nicolas Dussauge (coach) et enfin Daniel Barthelemy (directeur technique national).
Un grand pas en avant a été franchi, lors de la première épreuve du championnat Open de France, le 18 mars 2006. En effet, la Fédération française de moto (FFM) a présenté officiellement le team qui défendra le drapeau tricolore en Grand Prix.
Le pilote choisi pour cette première est Michaël di Meglio, alias Mike, qui est un produit de la filière de détection FFM, puisqu’il a reçu le Prix de l’Avenir en 2002.
Depuis 2003, le Toulousain est passé en Grand Prix, dans différentes structures privées (Kopron/Team Racing World), et a révélé son potentiel en remportant le GP 125 de Turquie en 2005.
« Notre choix s’est porté sur Mike di Meglio, car nous voulions avoir un pilote d’expérience pour tenter cette première », explique Jean-Pierre Mougin, le président de la FFM. De plus, Mike fera équipe avec les mêmes personnes qui le suivent depuis trois ans, dont Tiziano Altabella, qui est désormais son chef mécano. « L’ambiance au sein de l’équipe est très bonne et c’est important pour tout le monde de travailler dans un climat de confiance. »
Car, même si le team FFM Honda GP 125 porte les couleurs tricolores, sa composition est à moitié italienne, à l’instar du chef mécano et du télémétriste.
Idem pour les sponsors, qui représentent 30% du budget de fonctionnement du team et qui sont eux aussi italiens, comme Metasystem (fabricant d’alarme de voitures et de motos), Unicom Starter et Technopress (céramique industrielle).
Un état de fait que déplore Jacques Bolle, le vice-président de la fédération. « Il a fallu, pour boucler notre budget de fonctionnement, faire appel à des sociétés étrangères ! En France, il nous a été impossible de trouver des sponsors extra sportifs pour notre projet ».
Bien entendu, cette solution satisfait notre homme puisqu’il ajoute aussitôt : « Bien sûr, cette solution nous convient, car cela nous a permis de boucler le budget du team qui se monte à 5 millions de francs (soit en gros 760.000 Euros) ».
Cette initiative, loin de déplaire à la Dorna (l’organisateur des GP moto), a reçu son aval. Et une subvention d’un montant de 10% du buget de l’Equipe de France lui a été versé.
L’objectif pour Mike est de briller le plus régulièrement possible dans le Top 5 afin de rendre cette aventure pérenne et, qui sait, embaucher un deuxième pilote français en Grand Prix en 2007 ?
Toni Calvo est venu au Mans, mandaté par la Dorna, pour observer le travail de détection des nouveaux talents de la fédération française.
La Dorna avait envoyé sur place, au Mans, Toni Calvo le responsable de sa filière de formation en GP : la « motoGP academy ». Cette structure existe depuis deux ans et a été mise en place pour permettre à de jeunes pilotes de percer dans le monde du Grand Prix.
Cette année, quatre nouveaux pilotes ont été sélectionnés pour rejoindre les deux stagiaires issus de la première sélection 2005. Trois sont de nationalité anglaise, un est Allemand, un vient du Japon et le dernier est Espagnol.
« Nous voulons provoquer l’intérêt des spectateurs des différentes nations, à travers l’engagement de pilotes issus de leur propre pays », explique Toni Calvo.
C’est une manière pour la Dorna de redistribuer les cartes et d’éviter que ce championnat ne concerne, à long terme, que l’Espagne et l’Italie qui représentent la majorité des pilotes de GP actuellement.
Il est venu voir comment se débrouille la fédération française pour faire éclore les nouveaux talents et la note est plutôt flatteuse. « C’est la première fois que je vois une fédération engagée auprès des pilotes dès le plus jeune âge, notamment en 50 cm3, pour détecter et accompagner les pilotes du futur. »