- Sylvain Guintoli s’est montré le plus méritant des Français lors de la première journée d’essais du vendredi 19 mai, en pointant 8e en catégorie 250.
Sylvain Guintoli dispose d’une machine « semi-officielle » qui date de... l’an dernier, ce qui condamne le Français a jouer les seconds rôles, une fois de plus. Cela ne semble pas trop le gêner : « Bien entendu, je ne peux pas aller chercher les huit motos d’usine qui sont devant moi. Mais la bagarre va plutôt se passer au niveau des pilotes qui disposent du même matériel que moi, à savoir Roberto Locatelli (Team Toth) et Jakub Smrz (Team Cardion AB). »
De ce point de vue, Sylvain a accompli une belle tâche, car il ne concède que 31 centièmes de retard à l’Italien. De plus, les conditions météo, très capricieuses, ne semblent pas non-plus troubler le Français. « J’étais bien en rythme sur le sec et quand il s’est mis à pleuvoir, j’étais aussi à l’aise. »
Et pour la course ? La pluie ne semble pas représenter un obstacle à ses yeux : « Depuis que j’habite en Angleterre, (du côté de Donington), j’aime la pluie », indique ce tricolore, nouveau sujet de Sa Très Gracieuse Majesté.
Son coéquipier d’Equipe GP de France, Jules Cluzel, ne fait que le 19e temps avec 2’’8 de retard sur le meilleur temps. Le pilote de Montluçon a la fougue qui caractérise sa jeunesse, veut brûler les étapes et doit reconnaître qu’il arrive vite au bout de ses possibilités : « J’ai encore beaucoup de choses à apprendre, car je m’aperçois que j’ai beaucoup de soucis pour régler ma moto. »
En motoGP, Randy de Puniet, a eu une journée difficile et pointe avec 10 places de retard par rapport à son coéquipier Shynia Nakano. « Je me suis accroché avec Toni Elias à la chicane Dunlop. Ma moto ayant beaucoup trop souffert pour que je puisse continuer, j’ai pris mon mulet. Malheureusement j’ai tiré tout droit dans un bac à graviers et j’ai encore perdu 10mn. »
Fort heureusement pour le Français, il arrive néanmoins à passer un bon pneu AR et sauve sa séance d’essais libres en occupant la 12e place au scratch. Le meilleur temps étant réalisé par Colin Edwards.
Bonne prestation de Di Megglio
- Mike Di Megglio (à droite) a lui aussi frappé un grand coup lors de la première journée d’essais qualifs du vendredi. Il apparaît à la quatrième place de la grille provisoire. Ici, il est en compagnie de ses coachs : de gauche à droite, Alain Bronec et Nicolas Dussauge.
Mike Di Megglio, (Team FFM Honda GP) surprend lui aussi, car il signe le 4e temps des 125. Le Toulousain est en tête d’un groupe de 7 pilotes, qui ont réalisé un temps en 1’46’’. Cette performance a été obtenue sur une piste séchante. « Il y avait deux virages bien humides : les esses bleus et la chicane du chemin aux bœufs. Donc je suis rentré pour passer des slicks et j’ai commencé à améliorer mes chronos. »
Le Français a réussi, l’espace de dix minutes, à tenir tête aux ténors de la catégorie avant de s’incliner devant Bautista, Kallio et Pesek. Excusez du peu !
Le problème de Mike di Megglio est qu’il est souvent inconstant et peu régulier. On le sait capable du meilleur (vainqueur du GP de Turquie en 2005). Mais, selon lui, « maintenant le temps est arrivé où tout s’est mis en place, et on arrive désormais à trouver de bonnes solutions, c’est ce qui fait la différence ».
Alexis Masbou (Malaguti Ajo Corse) connaît un passage à vide qui semble durer car, depuis le début de saison, il n’a encore marqué aucun point. Au Mans, il ne fait pas mieux, car il chute durant sa première séance qualif, et se blesse à nouveau au pied qui avait déjà été affecté à Jerez