Valentino Rossi se devait de marquer le coup au Mugello pour remonter la pente. Après ses déboires du début de saison, le tenant du titre pointe en effet à la 8e place au scratch avec 43 points de retard.
Certes, avec ce nouveau podium, Valentino Rossi ne gagne que trois places au classement provisoire, mais la manière dont il a remporté cette victoire a prouvé à tous ses tiffosis de quel bois est fait le « Maître ».
En effet, « Vale » a dû se battre contre les meilleures machines du moment, c’est-à-dire les deux Ducati de Capirossi (N°65) et de Sete Gibernau (N°15). La machine de Capirossi s’est montrée la plus rapide en course avec une vitesse de pointe de 333,35km/h, alors que la Yamaha N°46 n’atteignait, elle, que 329,26 km/h. Enfin, Sete Gibernau a signé la pole en 1’48’’969, tandis que « Il Dottore » ne pointe qu’en troisième position sur la grille de départ à 19 centièmes ! Ensuite, il a dû croiser le fer contre les Honda de Mélandri (N°33) et de Hayden (N°69) qui sont loin de démériter.
Retour sur cette course qui a fait vibrer tous les spectateurs jusqu’à l’ultime virage.
MotoGp : Rossi est décidément le plus fort
- En début de course, Valentino Rossi (N°46) semble contrôler la situation. Il mène devant Sete Gibernau (masqué), Marco Mélandri (N°33) et Casey Stoner (N°27). Loris Capirossi, qui va le pousser dans ses derniers retranchements, est en train de produire son effort pour remonter.
Au signal du départ, Sete Gibernau est le premier à s’élancer et signe le holeshot suivi de Valentino Rossi. Dès lors, les deux hommes échangent coup pour coup en menant un groupe de six motos comprenant Mélandri, Stoner (Honda N°27), Pedrosa (Honda N°26) et Loris Capirossi (N°65).
Etonnant Loris Capirossi, qui est très mal parti et qui remonte ses adversaires un à un. Il est à l’origine du premier coup de théâtre car, au onzième tour, tentant de s’imposer au bout de la ligne droite des stands, il emmène avec lui Rossi, qui se retrouve 5e !
Le deuxième coup de théâtre se produit quand Loris Capirossi prend la tête de la course devant Sete Gibernau, son coéquipier. Les deux Ducati semblent vouloir prendre le large, poursuivies par Hayden. Mais Sete craque et se laisse distancer petit à petit, tandis que Rossi refait son retard.
Dans les derniers tours, il ne sont plus que trois à prétendre au podium : Loris Capirossi, Valentino Rossi et le kid du Kentucky, Nicky Hayden.
A deux tours de la fin, « Vale » donne un ultime coup de collier et passe le pilote italien de la Ducati. Rossi franchit la ligne d’arrivée avec 57 centièmes d’avance sur son adversaire. Nicky Hayden, se contente de la troisième place à 73 centièmes seulement.
C’est de l’aveu même de Valentino Rossi « la victoire la plus difficile qu’il [lui] ait été donnée de remporter ». La veille, « Il Dottore » avait superbement ignoré le détenteur de la pole, et avait désigné Loris Capirossi comme son principal adversaire du jour. Il n’avait pas tort. « Avec lui, je ne savais pas si j’allais terminer premier ou deuxième tellement nos motos sont proches au niveau des performances et au niveau des pneus. Cela a été une bataille épique que de me battre contre lui », souligne Rossi, visiblement très soulagé d’être monté sur la plus haute marche du podium.
La prochaine épreuve du motoGP, qui se déroulera le 18 juin à Catalunya, s’annonce saignante car Capirossi et Hayden se retrouvent à égalité de points (99) pour le leadership du championnat. Enfin, « Vale » aura à cœur de combler le retard qu’il détient au classement provisoire.
250 : Lorenzo revient dans la course
- Dans le premier tiers de course, Jorge Lorenzo (N°48) mène un peloton de 6 motos. Mais Alex de Angelis (masqué) ne va pas tarder à jaillir de la deuxième place et lui donner beaucoup de fil à retordre !
Jorge Lorenzo (Aprilia N°48) est revenu dans la course au titre pour la couronne mondiale des quart-de-litre en remportant la catégorie au Mugello.
En effet, le pilote espagnol compte près de 29 points de retard après sa chute au GP du Mans, et figure en 6e place du classement provisoire. Avec cette 3e victoire de la saison en Italie, Lorenzo pointe désormais en 2e place au scratch.
On a cru, durant le premiers tiers de la course, que Jorge Lorenzo avait partie gagnée. Puisque, détenteur de la pole, il mène un groupe de 7 pilotes en tête de course. Mais au 9e tour, Alex de Angelis, qui a effectué un départ moyen, se retrouve dans les roues de l’Espagnol et le passe !
On craint même le pire pour Lorenzo, puisque Roberto Locatelli (Aprilia N°15) se permet une sorte d’exploit en prenant la tête des opérations l’espace de deux tours. Lorenzo a rétrogradé en quatrième position, derrière Alex de Angelis et Andrea Dovizioso (Honda N°34).
Mais l’Aprilia privée de Locatelli n’est pas de taille à affronter les machines d’usine. Après une impressionnante glisse de l’arrière, Locatelli rend la main et se contente de la 6e place !
Pendant ce temps, De Angelis résiste à Lorenzo qui est revenu aux affaires. Dans un dernier effort, Lorenzo passe son adversaire dans le dernier virage et s’impose avec 11 centièmes d’avance. La troisième place du podium revient à Andréa Dovizioso.
125 : 1re victoire de Pasini
- Avec cette victoire, obtenue sur le fil, Mattia Pasini fait un bond au classement provisoire des 125 et pointe désormais en 3e place. Il talonne le deuxième, Mika Kallio de 14 points.
La course des 125 a été remportée d’extrême justesse par Mattia Pasini (Aprilia N°75). En effet, le pilote du team Aspar a devancé son coéquipier, Alvaro Bautista (Aprilia N°19) , d’un tout petit millième de seconde.
Ces deux hommes ont animé la plus grande partie la course, se battant pour le leadership de la catégorie. Le seul à tenter de leur apporter la contradiction est le Tchèque Lukas Pesek, auteur de la pole position sur sa Derbi N°52.
On a même cru au miracle, dans les deux derniers tours, quand le Tchèque a réussi à se glisser en tête par deux fois. Mais, à chaque fois, le pilote de la Derbi se fait déborder par les Aprilia du team espagnol au freinage et à l’aspiration. Dommage pour Pesek, qui avait déjà réussit à monter sur la deuxième marche du podium à Jerez et doit se contenter de la troisième place du podium.
Le rythme de la course imposé par les leaders est tel qu’à mi-course le trio de tête comptait plus de trois secondes d’avance sur le groupe des poursuivants. Mais cet écart va être réduit par Sergio Gadéa (Aprilia N°33), auteur d’une magnifique remontée. Le troisième pilote du team Aspar, parti de la 15e place de la grille de départ, termine 4e à 1’’2 du vainqueur, son coéquipier.
Il est d’ailleurs à souligner que le team espagnol place ses quatre pilotes dans le top 5 !