Au GP du Mans, Dany Pedrosa décroche sa deuxième pole d’affilée
Samedi 20 mai, Dani Pedrosa s’adjuge la pole position du Grand-Prix de France, sur le circuit Bugatti, à l’arrache. Randy de Puniet crée la surprise avec le 4e temps. Meilleur temps de Dovizioso en 250. Pasini prend la pole en 125.
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MotoGP : Pedrosa poursuit sur sa lancée
Dani Pedrosa (Honda N°26) monte en puissance depuis ses débuts en MotoGP. Il signe sa deuxième pole position d’affilée et part favori pour le GP de France.
Lors de l’unique séance d’essai qualificatif du motoGP au Mans, le jeune prodige espagnol Dani Pedrosa (Honda N°26) continue d’étonner et signe sa seconde pole position de rang, une semaine après le GP de Shanghai. Après 3 séances d’essais difficiles, Pedrosa semble avoir trouvé les bons réglages pour le circuit Bugatti : il signe son meilleur chrono en 1’33’990 dans les tous derniers tours. Il déloge Shynia Nakano de sa place de leader, en le devançant de 21 centièmes !
C’est d’ailleurs la bonne surprise du jour, puisque les Kawasaki officielles de Shinya Nakano (N°56) et de Randy de Puniet (N°17) apparaissent en deuxième et quatrième place de la grille de départ. Dommage pour le Parisien, qui se fait ravir la 3e place par John Hopkins (Suzuki N°21) dans les tous derniers instants des essais.
Après avoir dominé les essais libres, Valentino Rossi (Yamaha N°46) espérait certainement bien figurer sur la grille. Il ne signe finalement le 7e temps et partira de la 3e ligne. Rossi va devoir cravacher une fois de plus s’il souhaite monter sur le podium après la course.
Classement des essais qualificatifs MotoGP : 1er Dani Pedrosa (Honda) ; 2e Shinya Nakano (Kawasaki) ; 3e John Hopkins (Suzuki) ; 4e Randy De Puniet (Kawasaki) ; 5e Marco Melandri (Honda).
250cm3 : Dovizioso meilleur temps
Malgré sa place de leader dans la catégorie 250, Andréa Dovizioso (Honda N°34) décroche au Mans sa première pole position de la saison.
Andrea Dovizioso (Honda N°34) partira de la pole position de la course 250cm3 dimanche. L’Italien réalise le meilleur temps des essais qualificatifs (1’39’733) servi, il faut bien le dire, par les chutes d’un certain nombre de favoris, dont Alex de Angelis (Aprilia N°7) et Jorge Lorenzo (Aprilia N°48) qui ont mordu la poussière dans les tous derniers moments.
Sylvain Guintoli (Aprilia N°50) ne peut tenir le rang qu’il avait réussi à décrocher vendredi et pointe à la 12e place. Son coéquipier Jules Cluzel (Aprilia N°16), de l’Equipe GP de France, joue de malchance puisqu’il casse sa chaîne dans le dernier quart d’heure des essais.
Classement des essais qualificatifs 250cc : 1er Andrea Dovizioso (Honda) ; 2e Alex de Angelis (Aprilia) ; 3e Hector Barbera (Aprilia) ; 4e Yuki Takahashi (Honda) ; 5e Shuhei Aoyama (Honda).
125cm3 : Pasini arrache la pole
Mattia Pasini (Aprilia N°75) s’est livré à un duel fratricide avec Alvaro Bautista (Aprilia N°19), pour décrocher la pole. Au final, les deux pilotes du team Aspar Martinez prennent la 1re et la 2e place de la grille de départ.
Mattia Pasini (Aprilia N°75) signe au Mans la 1re pole position de sa carrière. Le jeune Italien réalise son meilleur temps (1’44’515) dans les dernières minutes des essais qualificatifs et devance son coéquipier, Alvaro Bautista (Aprilia N°19), de 3 dixièmes de seconde.
Le champion du monde en titre, Thomas Luthi (Honda N°1), n’est toujours pas au mieux de sa forme. Le pilote suisse se classe 9e des essais.
Coté Français, Mike Di Meglio (Honda N°63) peine à trouver les bons réglages et se hisse à la 16e place sur la grille. Le Toulousain n’a pas amélioré son chrono de la veille et se retrouve à 1,5 seconde du leader. Avec 3 chutes en 2 jours, Alexis Masbou (Malaguti N°7) réalise le 33e temps.
En ce qui concerne les wild card, deux Français pourront participer à la course, contrairement à ce que nous écrivions le 20 mai. Les deux heureux élus sont Mathieu Lussiana et Yannick Deschamps.
« Il y a eu des chutes en 125, et trois pilotes sont non-partants, ce qui dégage de la place pour les Français », explique Karim Djaouk, le team manager de Mathieu. La première place des pilotes invités étant prise par Hugo Van Den Berg, qui bénéficie d’une invitation de la FIM.
Classement des essais qualificatifs 125cc : 1er Matia Pasini (Aprilia) ; 2e Alvaro Bautista (Aprilia) ; 3e Lukas Pesek (Derbi) ; 4e Gabor Talmacsi (Honda) ; 5e Lorenzo Zanetti (Aprilia).
Le coin des Français
Randy de Puniet, tout surpris
Randy de Puniet, est encore tout surpris de sa 4ème place sur la grille de départ. « Si on m’avait dit hier que j’allais partir du GP de France en quatrième position, je ne les aurait pas crû. C’est tout simplement fantastique. J’ai eu quelques problèmes durant les essais de vendredi, dont une chute et un passage par le bac à graviers. Ce matin (samedi), je suis de nouveau tombé. Les gens ont pu penser que j’étais un peu fébrile de courir devant mon public, mais ce n’est pas le cas. Cet après midi tout s’est bien passé, j’ai roulé en première partie avec des pneus de course, cela m’a mis en confiance par ce que j’étais régulièrement dans le Top 6. »
En tout cas les performances des Kawasaki étonnent au fil des GP. Quel est leur secret ? Selon Eric Mahé, le coach de Randy « Le team Kawasaki avait à faire un choix entre le poids du vilebrequin (plus lourd ou plus léger) et il semblerait qu’ils aient trouvé la solution à Shanghai ».
De plus le team a semble-t-il trouvé une solution pour mieux exploiter la puissance de la kawa dont « le moteur est très agressif » a encore précisé Shynia Nakano, deuxième sur la grille de départ.
Arnaud Vincent toujours à la rue
A part sa 10ème place au GP de Jerez, en début de saison, Arnaud Vincent n’a rien concrétisé par la suite. Au GP de Mans, il s’élancera de la 22ème place de la grille de départ, derrière un p’tit nouveau : Jules Cluzel.
A quoi cela est-il dû ? Il semblerait que le sort s’acharne sur l’ancien champion de la catégorie 125 (2002). « On a connu des problèmes d’électronique, ensuite aux essais on a cassé la boite de vitesse. Heureusement on a un moteur de réserve, mais ce dernier est nettement moins performant que le premier »
Arnaud, se demande si un sort ne s’acharne pas sur le français, car à l’image de sa saison désastreuse chez Fantic, l’an dernier, il se voit mal parti « Je vais planter des aiguilles dans une poupée pour conjurer le sort ».
Plus sérieusement « Je suis dans une équipe privée et on se bat avec les moyens du bord, c’est un peu logique d’apparaître en queue de peloton, car il y a devant nous 14 motos d’usine et derrière les prives que nous sommes, on se bat entre nous ».
Près de 1300 pneus seront acheminés par le manufacturier Japonais au GP de France.
Les conditions de piste très changeantes annoncées pour ce week-end, alternance d’averses et d’éclaircies, ne facilitent pas la tâche des manufacturiers de pneumatiques. Afin de satisfaire le mieux possible les besoins des différents teams, les moyens mis en œuvre sont impressionnants. Le point sur la structure déplacée par Bridgestone, le manufacturier japonais.
La logistique déployée par Bridgestone, l’un des trois fournisseurs de pneumatiques aux cotés de Michelin et Dunlop, a de quoi donner le tournis à n’importe quel gérant de service rapide. Ce ne sont pas moins de 1300 pneus qui sont acheminés sur le circuit Sarthois à l’occasion ce Grand Prix de France. Des gommes parfaitement alignées, dans les deux semi-remorques en provenance l’une des structures européennes située en Allemagne.
La moitié des pneus est chargée depuis le point de départ, la seconde est livrée par avion depuis le siège du service compétition basé à Tokyo (Japon). Cette distance exclut de pouvoir compléter, voire affiner ce stock en fonction des desiderata des pilotes ou des conditions météo. Un problème qu’ignore le principal concurrent, Michelin, lui qui a la possibilité de se réapprovisionner auprès de son siège de Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme). Evidemment, la donne change lors des grands prix asiatiques. Tous les types de pneus sont bien sûr représentés : slicks à la surface lisse pour piste sèche, pluies et leurs canaux d’évacuation d’eau pour piste mouillée, et mixtes lorsque les conditions sont intermédiaires.
Les six pilotes équipés par Bridgestone peuvent ainsi aisément puiser par ce stock afin de trouver la précieuse combinaison qui les conduira (peut-être !) à la victoire. De plus, Bridgestone met un technicien à disposition de chaque team afin d’assister et de conseiller les pilotes. Car un pilote bien dans ses pneus décuple son capital confiance. M. Motoharu Kezuka, le coordinateur japonais du « Service area », au nom si bien prédestiné, indique que « la clef du succès repose sur l’équation suivante : 50 % provient du pilote + 25 % de la machine + 25 % des pneumatiques ». Ainsi, Randy de Puniet (Kawasaki), Loris Capirossi (Ducati) ou John Hopkins (Suzuki) useront une trentaine de pneus chacun, soit quelques 360 pneumatiques pendant le week-end.
A l’issue du GP, tous les pneumatiques utilisés seront rapatriés au Japon pour être disséqués, analysés afin de servir de base de travail pour le développement des futures gommes. Pour les treize équipiers de la structure, il sera temps de prendre la route pour l’Italie et l’épreuve suivante : le Mugello !