Points forts :
Ce gros trail Suzuki se révèle maniable malgré le poids et la hauteur de selle.
La position de conduite dominante est d’autant plus appréciée que la selle, confortable, préserve d’une fatigue prématurée sur long trajet.
L’équipement d’origine est digne de machines beaucoup plus chères : warning, pare-mains d’origine, rétroviseurs exempts de vibrations ou emplacement sous la selle capable d’accueillir un antivol et un pantalon de pluie.
L’autonomie (22 litres) ravit d’autant plus les rouleurs au long cours que l’engin reste convivial en duo avec armes et bagages.
Le porte-paquet intègre aussi de larges poignées, et la selle large, non glissante et assez rembourrée permet de préserver la paix des ménages.
Points à surveiller :
Incidents rares 2 à 19% :
Le faisceau est sensible à l’humidité et les connexions oxydées occasionnent plusieurs anomalies d’éclairage (optiques avant et arrière,
instrumentation). Pour ne rien arranger, les vibrations mènent la vie dure aux ampoules.
Vérifier l’ensemble du carénage (assemblages disjoints par une chute à l’arrêt, pattes tordues, vibrations...), y compris le dessous (garde au sol limitée).
Des à-coups à l’accélération ou des hoquets à allure constante indiquent une prise d’air à l’admission. Vérifier que les pipes d’admission ne sont pas démanchées. Pièce modifiée sur les modèles 2003.
Incidents isolé - de 2% :
Vulnérabilité du carter moteur inférieur (chocs sur bordures de trottoir), du sabot moteur et du coude d’échappement du cylindre avant, dissimulé dessous et parfois écrasé.
Le radiateur risque d’avoir été secoué par une chute (supports de carénage en prise directe). En cas de dysfonctionnement du calorstat, le moteur surchauffe au bout de dix minutes de fonctionnement et le circuit de refroidissement fuit (colliers, durits).
L’essai en bref :
Si Suzuki n’est pas du genre à explorer des « niches de marché », en revanche la marque peaufine ses armes avant de s’y risquer. La 1000 V-Strom n’apporte pas grand chose de nouveau par rapport à la concurrence, mais se rattrape par un comportement dynamique irréprochable et le caractère de son moteur, qui manquait tant depuis le flop de la TL-S. La plus abordable de la catégorie ne propose pas pour autant des prestations au rabais. Au contraire, confort, tenue de route et agrément moteur sont au meilleur niveau, quel que soit le type de parcours et l’état du revêtement. Taillée sur mesure pour les voyages en duo avec chargement, elle offre aussi un coût d’utilisation raisonnable.