Un engin historique...
Le Vespa 125 PX est mondialement connu. Un mythe qui dure depuis 1946, l’année où Corradino d’Ascanio conçut ce petit véhicule utilitaire simple et pas cher qui permit après-guerre aux Italiens de se déplacer et par là même de se reconstruire.
Son succès est principalement dû à ses caractéristiques fondamentales qui n’ont pas changé depuis : une coque porteuse en acier, un moteur directement collé à la roue arrière (transmission directe), des changements de vitesses au guidon, un frein arrière au pied et des roues de dix pouces interchangeables avec en plus une roue de secours.
Le moteur, lui, était un très solide deux-temps et l’entretien du type « à faire soi-même »...
Cinquante-huit ans après sa sortie, on retrouve les mêmes caractéristiques sur le Vespa 125 PX, malgré quelques concessions à la modernité comme le pot catalytique, un frein avant à disque ou un démarreur électrique.
Si ce Vespa ne véhicule plus l’image du progrès, il est toujours chargé de l’image légendaire de la « dolce vita ».
Rouler aujourd’hui avec cet engin, c’est en effet prendre la modernité à contre-pied. Pas rapide, instable à « haute » vitesse, pas rassurant sous la pluie, il oblige à ne pas rouler pressé.
...qui garde des atouts face à la concurrence moderne
Ceci ne veut pas dire qu’il manque d’atouts face aux scooters modernes : sa maniabilité est excellente, sa consommation des plus réduites (3 l pour 100 km), sa position de conduite plus naturelle et ses aspects pratiques toujours aussi avenants.
Mais il y a surtout ce plaisir de lutter avec une boîte de vitesse parfois récalcitrante, un freinage arrière sans aucune progressivité ou encore une stabilité à trouver à tout instant.
Et puis, au garage, ce plaisir de bricoler ce qui est à la portée de chacun : une petite retouche de peinture par-ci, un câble qui lâche ou un écrou qui se fait la malle par-là... sont autant de contraintes que de délectation pour cette carrosserie tout métal à laquelle on s’attache.
Et sous la jupe d’un véhicule utilitaire se cache aussi un formidable moyen de s’évader, même autour du monde.
Déjà « remplacé » par le Gran Turismo, le Vespa 125 PX a terminé sa carrière en 2007. Les bonnes occasions ne manquent pas.