Le 14 juillet 2006, Grégory Benard trouvait la mort lors d’une promenade au guidon de son quad, victime d’une chaîne tendue dans un chemin traversant un bois. Le 16 novembre 2009, à Auxerre, s’ouvre le procès, au civil, du propriétaire du bois qui avait tendu ladite chaîne.

Peu après la mort du quadeur, le procureur décidait de classer l’affaire sans suite, considérant qu’il s’agissait d’un banal accident. Les parents de la victime choisissaient alors de saisir le tribunal civil, pour faire reconnaître la faute qui a coûté la vie à leur fils. « Cela ne nous ramènera pas notre fils, mais il faut se battre pour éviter que ce genre d’accidents se reproduise », déclarait, le 18 juillet 2006, au quotidien l’Yonne Républicaine, Bernadette Benard, la mère de Grégory. « Cela aurait pu arriver à n’importe qui : à un motard, à un cycliste, ou même à un cavalier… »

Le propriétaire du bois n’avait visiblement pas tendu la chaîne pour nuire sciemment, nous précise le le Collectif de défense des loisirs verts (Codever), qui suit l’affaire de très près. «  Lors de son audition par la gendarmerie, il a indiqué qu’il avait barré le chemin, ayant constaté, disait-il, que de trop nombreux pratiquants de loisirs verts passaient par là, indique Charles Péot, responsable du Codever joint par téléphone. La solution qu’il a choisie relève plus de l’inconscience que de la volonté de blesser, comme ce fut en revanche le cas dans l’affaire Federici (enduriste mort après avoir percuté un câble, piège volontaire d’un viticulteur, NDLR), par exemple. Une inconscience qui s’est avérée mortelle. »

En soutien à la démarche de la famille de la victime, le collectif invite celles et ceux qui pourront se libérer à se rendre au tribunal d’Auxerre. « Ce rassemblement de soutien est déclaré à la préfecture. Afin que tout se passe bien, nous vous demandons de venir à pied, sans pancartes, ni banderoles. L’audience est publique, vous pouvez donc y assister si vous le souhaitez. » Ceux qui ne pourront pas se déplacer peuvent faire part de leur soutien via la page dédiée sur le site du Codever (voir liens).

(Photo d’illustration)

Publicité

Commentaire (0)