Quand il est sur les circuits, il se donne à 100% : comme les autres membres de l’équipe Provence Motor Sport, Alexis paye pour disputer sa saison. Cette année, le pilote et sa moto ont encore progressé. L’Aprilia est une machine de GP du team Toth de 2006 : « La position est meilleure, les suspensions Ohlins et les freins Brembo sont top » confie Alexis. Grâce à une équipe efficace et aux conseils avisés de Jean-Marc Pérut, Alexis est plus rapide sur tous les circuits : il a déjà signé 5 pole position et remporté 3 victoires sur 5 courses.
Le pilote de P.M.S., le team de Michel Escudé, se dirige vers le titre : avec 16 points d’avance et 2 courses à disputer, il a son destin entre ses mains. Il est ainsi sur les traces de son père Frédéric, champion de France 125 et pilote de GP dans les années 80.
Clément Dunikowski : les déconvenues d’un champion sortant
Sacré champion de France 125 en 2006 ici même à Albi, Clément Dunikowski faisait des envieux. Il espérait intégrer les Grands Prix et beaucoup y croyaient avec lui. Un an après, il a été obligé de chercher de l’argent pour finir sa saison et il ne sait même pas si sa carrière va se poursuivre, alors qu’il n’a que... 16 ans ! Que s’est-il passé ? Champion de France cadet au sein de la structure de l’Equipe de France (Edf) en 2005, il réussit une saison 2006 remarquable en remportant 4 victoires sur 6 courses. Les semaines suivantes, il participe à 3 courses du championnat du monde et ne fait rien de bon.
La F.F.M. décide alors de ne pas lui donner sa chance pour disputer les GP en 2007. Clément est très déçu et il se retrouve pour une nouvelle saison en championnat de France... avec obligation de progresser ! Et c’est le contraire qui se produit : aucun podium sur les 3 premières courses ! Clément reconnaît être en cause pour la course de Lédenon où il n’a pas trouvé le bon rythme, mais au Mans et à Nogaro, « la moto n’a pas marché. Nous avions de gros problèmes moteur » nous apprend Clément. Malgré tout, après Nogaro, la F.F.M. -dont dépend l’Edf- décide de se séparer du pilote originaire d’Abbeville !
Clément se retrouve sans guidon à la mi-saison, lui qui 6 mois auparavant était sacré champion de France. Complètement abattu, il s’en remet à son père Pascal qui lui trouve une moto et un mécano, Michel Petit. Mais il faut de l’argent. Clément apporte toutes ses économies, son grand-père l’aide aussi. Le reste est trouvé grâce à une souscription nationale. Et malgré une moto en retrait sur les meilleurs (« mais au moins elle marche ! »), il se bat à chaque fois pour le podium.
La preuve qu’il n’était pas seul en cause pour le mauvais début de saison 2007. Son père et lui espèrent ainsi qu’il aura une nouvelle chance en 2008, sinon il devra arrêter. Il pourra alors se consacrer totalement à sa réussite scolaire en 1ère S. Ce jeune homme a des ressources !