Essai

Se revendiquant de la famille des gros roadsters musclés, la Z 1000 ne pouvait pas retomber dans la « douceur » de la précédente version. Elle étrenne donc désormais un cadre 100 % aluminium bien plus léger, mais surtout, selon les concepteurs, 30 % plus rigide. Ajoutez à cela des épures de suspensions inédites, couplées à montage différent de l’élément arrière, et vous comprendrez que la nouvelle Z vise un maximum de rigueur en usage sportif.

Côté moteur, on reste dans le même esprit, celui qui vise à aller « chercher » la concurrence. L’ancien 953 cm3 de feue la ZX-9R a été profondément revu : l’architecture du bas moteur reste la même, mais le bloc cylindres passe à 1043 cm3 et les conduits d’admission pointés vers le ciel prouvent que le haut moteur est un proche dérivé de la sportive ZX-10 R. A la clé, la puissance libre passe à 138 ch.

Selle un peu moins haute et repose-pieds relevés permettent au pilote de moins d’1,80 m de trouver facilement sa place, le triangle selle/reposes-pieds/guidon facilitant la prise en main. Une fois le 4-cylindres en route, des chatouillis se font sentir dans les mains : la nouvelle Z fait vraiment dans le rigide et renoue avec les fines trépidations mécaniques du premier modèle et cela sur toute la plage d’utilisation (2.500 à 11.000 tr/min).

Essayé en « full », le 4-pattes présente des accélérations franches, sans hésitation, bien aidé par un régime de rotation élevé (6.000 tr/min à 130 km/h). En ville, on apprécie toujours sa souplesse. Bémol : l’autonomie se voit réduite en raison du réservoir qui a perdu 3 litres.

Les modifications de partie-cycle sont à mettre au chapitre des réussites : la Z 1000 se montre à l’aise en milieu de virage, là où le millésime 2009 décevait. Quel que soit l’état du revêtement, la Z ne se désunit pas. Mais, rigidité de la machine et finesse de la selle obligent, les déformations du bitume remontent sèchement dans les fesses, sans toutefois mettre l’équipage en situation scabreuse. Si on ajoute une réelle facilité dans les délicates phases de mise sur l’angle, on conclut à une moto sécurisante pour « jouer » sur les départementales.

Verdict. Convenablement motorisée et tenant désormais parfaitement le parquet, la Z 1000 corrige le tir d’un précédent millésime décevant. Le prix de la belle de Kobe n’a pas encore été communiqué, mais nous estimons qu’elle devrait se situer autour de 11.000 €. Un tarif quasi similaire à la Honda CB 1000 R, sa rivale directe.

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