Quelle bonne surprise, cette moto le tracé mythique de l’Ile de Man) ?! Déjà étonnante lors de notre précédent comparatif (Moto Mag 238), l’italienne ne fait aucun complexe face aux ténors du genre.
Stable et précise, la fourche assure un guidage sans faille de la roue avant, malgré une petite tendance au sous-virage : il faut forcer le contre-braquage de temps en temps.
De plus, la précontrainte de l’amortisseur est un peu dure et la détente hydraulique trop faible (coups de raquettes fréquents sur les retours de bosses). Il faut donc un peu d’expérience pour jouir de la belle en mode « arsouille ».
Le twin Morini, (ici en version « full ») est un concentré de bonheur, une usine à sensations ?!
Ça pousse de 2.000 à 10.000 tours, ça gueule, ça en donne à tous les étages, c’est incontestablement LE moteur le plus incroyable de la production actuelle !
D’autant que la version bridée est tout aussi exubérante (voir Moto Mag 238). Si à la froide lecture des chiffres, il rentre dans le rang, les sensations sont bien là.
La Corsaro sait recevoir. La selle assez dure est compensée par la position de conduite induisant une légère bascule du buste et la distance selle-repose-pieds est correcte. Enfin, le twin est bien élevé puisqu’il ne vibre pas aux régimes stabilisés d’autoroute.