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Essai Triumph 675 Street Triple R

Attention, la Street Triple R présentée dans cette vidéo est équipée d’accessoires disponibles en option. Voici la liste et les tarifs de ceux-ci :

  • Bulle : 259 € ;
  • Sabot moteur : 309 €
  • Poignée passager : 145 €
  • Capot de selle : 199 €

Pas de révolution pour la Street Triple avec l’arrivée de la version R, mais une déclinaison « haut de gamme », à l’instar de ce que fait Ducati avec ses modèles « S ». Avec des suspensions et des freins encore meilleurs, la Street Triple R s’adresse aux amoureux du 3-cylindres 675 cm3 qui veulent « le must ».

La Street Triple « de base » n’a pas grand-chose à se reprocher côté suspension. Disons-le, seuls les compétiteurs ou les accros de la vitesse peuvent reprocher le manque de réglages de ce roadster directement issu de la sportive 675 Daytona.

Mais Trimuph France, outre le succès confirmé du Street, a noté que 85 % de ses acquéreurs découvraient la marque. Et la firme veut absolument garder ces clients-là. D’où, dans un souci essentiellement stratégique, l’apparition de la Street Triple R.

Alors la R (pour Racing) adopte un amortisseur et une fourche entièrement réglables ainsi que des étriers de frein radiaux ; le tout issu de la Daytona 675 millésime 2007. Elle se distingue aussi grâce à son guidon anodisé en alu, sa selle deux tons et ses coloris mats disponibles (gris et orange).

Mis à part les quelque 5 millimètres en sus de la hauteur de selle (amortisseur un peu plus long), on retrouve l’accueil réservé par la Street originale. Buste légèrement basculé sur l’avant, repose-pieds hauts et habillage minimaliste, la Street R invite à prendre la route.

La première manœuvre à basse vitesse rappelle immédiatement le piètre rayon de braquage de cette moto… En ville, on peine à se faufiler sans venir sans cesse en butée de direction. Pénible.

Chaussée des performants Dunlop Qualifier, la Street R trace son chemin sur la « piste » du mythique Tourist Trophy (île de Man) recouverte de plusieurs millimètres d’eau. On décèle un travail nettement amélioré des suspensions, notamment sur les petites bosses où cette R procure un indéniable velouté dans ses réactions.

Beau temps revenu et macadam séché, la Street survole les difficultés : compressions musclées au sortir des dos-d’âne, rainures et autres mauvais raccords de bitume ne perturbent jamais son comportement.

Finalement, la seule difficulté majeure est de ne pas lever le train avant à l’accélération : le trois-cylindres, qui a gangé 2 ch, conserve un caractère rageur sur toute la plage d’utilisation (2.000 à 12.000 tr/min). Un moteur très bien secondé par une boîte de vitesses rapide et précise.

Les nouveaux étriers à 4 pistons apportent un agréable supplément de feeling à la prise des freins, mais ne ridiculisent pas la puissance déjà musclée du modèle original.

Verdict. Pour environ 800 € de plus, la Triumph 675 Street Triple R gomme les légers défauts de la version de base, notamment le travail de l’amortisseur arrière. Elle ne révolutionne pas pour autant le fonctionnement de ce roadster bien né, et son prix, qui flirte désormais avec les 9.000 €, la rend moins concurrentielle.

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