Sensations et efficacité : ce trois-cylindres nous enthousiasme. Même à faible allure, la poussée est réjouissante et franche alors que la sonorité des échappements reste flatteuse. Dès l’ouverture des gaz (2 500 tr/min), la Triumph 675 Daytona regorge de vitalité quand les 600 quatre-pattes cherchent encore leur souffle (cf. comparaisons dans le Moto Magazine n° 225).
Un agrément général renforcé par celui de la boîte rapide et précise. À haut régime, entre 8 000 et 12 000 tr/min, le « tri » fait preuve d’une fougue semblable aux 4-cylindres de la production japonaise.
Le « confort » typé sportive est équivalent à la concurrence. La selle haut perchée exige de longues jambes, malgré son étonnante étroitesse et son faible poids, pour retenir la 675 à l’arrêt. Les demi-guidons situés bas et les repose-pieds reculés font basculer le corps vers l’avant. Une position fatigante à faible allure bien que la 675 surprenne en se faufilant avec aisance même si sa direction est légèrement tombante, en ville notamment.
Quand le rythme s’élève, la Triumph 675 Daytona garde cette aisance et ne se fait pas prier pour entrer en courbe. Elle présente une bonne stabilité grâce notamment, à un long bras oscillant (Un amortisseur de direction veille tout de même au grain).
Un comportement rassurant d’autant que les suspensions, entièrement réglables, maintiennent très convenablement la moto au sol malgré une sécheresse agaçante sur mauvais revêtement.