Une Street Triple plus agressive que jamais
Reprenant la plupart des caractéristiques de la Street Triple R de 2017, ce millésime 2020 apporte pourtant quelques améliorations techniques et esthétiques.
D’une allure plus « sportive », le saut-de-vent, les entrées d’air et la boucle arrière sont redessinées pour améliorer ligne et aérodynamisme. Suivant la tendance, le double-optique est lui aussi retravaillé : le look se veut plus agressif, avec l’ajout de deux feux de position à leds. Même chose pour les rétroviseurs, remplacés par des modèles aux réglages décuplés. Quant aux coloris, deux nouveaux assortiments viendront habiller la machine, en gris, rouge et noir, en finition mat ou brillant.
Le roadster street-crédible
Le traditionnel 3-cylindres de 765cm3 reste inchangé, mais il est cette fois-ci adapté la norme Euro-5, avec un pot d’échappement rectifié. Donné pour 118 ch (12 000 tr/mn) avec 7,9 m.kg de couple, ce moteur pourra être dompté à loisir avec un nouveau "quickshifter" livré de série, permettant au pilote de changer de vitesse à la volée en maintenant la poignée de gaz. Une bonne nouvelle pour les fans du modèles, qui passaient jusqu’alors par la case "option".
45mm plus basse que la Street Triple standard, cette R est à nouveau montée sur du Showa réglable : fourche avant SF-BPF (115 mm de débattement), et mono-amortisseur arrière (134 mm de débattement). L’ABS moderne (non déconnectable de série) secondera des étriers Brembo M4-32, montés sur un double disque avant de 310 mm et un disque arrière de 220 mm. Inchangées, les jantes à 5 bâtons sont chaussées des Pirelli Diablo Rosso 3 (testés ici).
Moins bien équipé que le modèle RS au niveau de l’électronique, ce modèle R récupère l’écran LCD multifonctions du modèle S. Celui -ci permet tout de même de « switcher » entre trois modes qui permettent d’ajuster la réponse de la commande des gaz, et les réglages d’antipatinage selon l’environnement ou l’envie. On retrouve donc le mode « Road », aux performances standards, le mode « Sport » - particulièrement efficace sur piste -, et le mode « Rain », qui limite la puissance à 100 ch avec un couple plus progressif, pour un meilleur contrôle sur sol humide.
Un prix en baisse
Annoncée au tarif de 9 700 €, cette mise à jour de la Street Triple R parvient à être moins onéreuse que sa grande sœur de 2019, vendue à 10 500 €. Un comble au vu des équipements embarqués, qui ont souvent tendance à chiffrer selon les « packs » choisis à l’achat d’une moto neuve. Elle est aussi 2 200 € moins dispendieuse que le nouveau modèle RS et 1 200 € plus chère que le modèle S, accessible au permis A2.
Cette baisse de prix est sans doute une volonté de Triumph de rendre leur roadster « premium » un peu plus accessible, pour concurrencer les Kawasaki Z900, Yamaha MT-09, et KTM 790 Duke, vendues dans le même ordre de prix.
La bataille s’annonce rude.
Mais en attendant notre éventuel futur essai, on vous propose de découvrir le son du 765 cm3 britannique lors notre essai vidéo de la Triumph Street Triple RS.