Apparue en 2006 sous le nom de Bonneville Scrambler, la néorétro Triumph 900 Scrambler a connu un succès d’estime qui ne s’est jamais démenti. Elle réapparaît en cette année 2017, avec le moteur de la Street Twin, en même temps que la Street Cup (la version café racer).
La classe !
La Street Scrambler, dans sa livrée rouge et argent, est un petit bijou sur deux roues. Quelle gueule… Même si l’on n’est pas fan de la Grande Évasion et de Steve McQueen, cette nouvelle machine ne laisse pas indifférent.
Réservoir rondouillard avec grip-genoux, selles vintage surpiquées avec logo Triumph en relief, double ligne d’échappement - véritable signature du genre scrambler - lui confèrent une forte personnalité.
Côté finition, c’est le top sur le marché. Pour l’heure, BMW, Ducati ou Moto Guzzi ne peuvent rivaliser. Montage, ajustements, finition et choix des matériaux, rien n’a été laissé au hasard, et ça se voit.
En mode street
Une fois en selle, on découvre une position du style trail à l’ancienne avec un guidon haut et large et une selle assez plate. Une ergonomie on ne peut plus naturelle qui conviendra à tous. La mise en route du twin « high torque » laisse filtrer une mélodie bien sympathique via la double ligne tout inox.
En ville, cette Scrambler s’en sort plutôt bien. Moteur souple, embrayage léger… seule la boîte de vitesses est un peu rêche.
En mode ride
Passons l’autoroute, ce n’est pas le terrain de jeu de cette néorétro. Mais sur les petites routes, la Street Scrambler est dans son élément. Passez la 5e et laissez-vous aller sur la plage de prédilection de ce moteur, soit entre 2 500 et 4 800 tr/min, là où le gras du couple vous sort des virages avec une sonorité bien cool.
Besoin d’un peu plus de jus ? Rentrez une vitesse et poussez le twin jusqu’à 6 000 tours pour jouir des 55 chevaux dispos. Mais soyons francs, ce moteur n’est pas fait pour claquer un chrono. Il se contente de vous transporter dans une douceur et une souplesse apaisante, au point parfois de vous endormir…
Eh oui, il lui manque quand même un peu de mordant, et quelques chevaux de plus n’auraient pas nui.
Les suspensions, bien que simples de conception, font bien leur travail, tant que l’on se promène ; dès que l’on chahute la partie-cycle, la Scrambler montre sa réprobation par des mouvements peu engageants.
Le freinage, juste puissant pour arrêter la bête. Mais pourquoi ne pas avoir monté le disque semi-flottant de la Street Cup ? Un plus guère coûteux qui aurait été apprécié…
Verdict
Difficile de faire la moue néanmoins, après avoir essayé la Street Scrambler. À son guidon, on roule tranquille, bercé par l’échappement et par l’imaginaire qu’elle dégage. Cette moto donne du plaisir, au prix de 10 700 € pour la version noire. Et 300 € de plus pour la rouge/argent de notre essai, ce qui commence à faire cher pour se trouver beau dans les vitrines…
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L’essai de la Triumph Street Cup est publié dans Moto Magazine n°335 (mars 2017).
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