La Triumph Street Cup, c’est un peu la petite sœur de la 1200 Truxton : un café racer modeste mais racé, qui prend l’essentiel de sa cousine de chaîne, la Street Twin 900. Une machine simple, amusante, et qui s’adresse à ceux qui veulent avoir du style.
Le moteur d’abord, le 900 high torque, un twin parrallèle pas très puissant (55 ch), mais au couple bien présent à mi-régime.
Côté châssis, le cadre est identique à la Street Twin, mais les amortisseurs arrière sont plus grands pour donner une ligne un peu plongeante à la moto et de par ce fait, fermer l’angle de colonne.
Pour le reste, certains éléments proviennent de la gamme Truxton (tableau de bord, repose-pieds...).
Finition exemplaire
On a devant les yeux une machine bien sympa à la finition vraiment exemplaire, une finition qu’aucune autre machine concurrente n’est capable d’égaler, un vrai bon point que Moto Magazine est heureux de souligner.
La position de conduite est dans le ton d’un café racer, avec un guidon ace bar et des repose-pieds un peu en arrière, rien d’excessif toutefois, un peu dans le genre d’une sportivo-GT moderne.
Feutré
En ville, la direction semble un peu lourde, la faute à un bras de levier limité du guidon et de la jante à l’ancienne de 18 pouces. Pour le reste, on fait dans le feutré, avec un moteur ultra-doux et un équilibre neutre de la moto.
Dommage que les échappements ne rendent pas autant que ce que l’on voudrait (c’est trop feutré !), merci les normes d’aujourd’hui…
Et ne pas oublier que les rétros sont montés en bout de guidon lorsque l’on remonte une file ! Ils sont tellement beaux, qu’il serait dommage de les abîmer…
Ludique sur route
Sur la route, la Street Cup est une machine amusante et ludique. On enquille les courbes tranquille, bien aidé par un châssis simple, mais il faut prévoir de raffermir les suspensions arrière, trop souples en réglage de base.
Quant au moteur, il fait ce qu’il peu et montre de temps en temps ses limites… Avec 55 ch, il est difficile de monter aux arbres, alors on se console en restant dans sa zone de confort (entre 2 500 et 4 800 tr/min). Et quand vient l’heure de freiner, le simple disque fait son œuvre, mais l’aider par l’utilisation du frein arrière est toujours bienvenu !
Verdict
Chez Triumph, on a bien compris qu’une néorétro, ça doit d’abord avoir de la gueule, être bien fini et renvoyer une image d’engin bien construit. Et pour le coup, la Street Cup a tout bon.
Certes, elle demanderait à avoir un peu plus de caractère côté moteur, mais pour le reste, elle saura satisfaire le rocker qui sommeille en vous avec ses bonnes manières et son look qui signe un sans-faute.
Proposée à 10 500 €, son rapport prix/finition/prestations est très honnête, et pour les rockers novices, une version bridée à 47,5 ch sera disponible à la fin du printemps.
Dans la boutique Motomag.com
L’essai de la Triumph Street Cup est publié dans Moto Magazine n°335 (mars 2017).