Si Anne Hidalgo était réélue, Paris deviendrait une ville « 100 % vélo ». Tel est le souhait de l’actuelle maire de Paris, candidate à sa propre succession. Emmanuel Grégoire a confirmé ses dires au micro d’Europe 1. À tout juste 2 mois du premier tour des municipales, le Premier adjoint d’Anne Hidalgo a déclaré : « Nous allons systématiquement prévoir des espaces pour les vélos dès lors que nous ferons des aménagements urbains ».

Paris comme Amsterdam
Pour inciter les Parisiens à passer le cap et faire de Paris une ville de référence pour la pratique du vélo, à l’image d’Oslo, d’Amsterdam ou encore de Copenhague, la ville entend développer des infrastructures de sécurité et de confort pour les cyclistes. Et pour créer toutes ces nouvelles pistes cyclables - « des jonctions, des coutures à finaliser », selon l’expression d’Emmanuel Grégoire, dans une ville où les rues restent assez étroites, rien de tel que supprimer les places de stationnement existantes. C’est ce qu’indique explicitement le programme d’Anne hidalgo sur le site de sa campagne : « Afin de poursuivre la révolution de la mobilité à Paris et réduire la place de la voiture, nous proposerons un Paris 100 % vélo en transformant 60 hectares de places de stationnement voitures en pistes cyclables. »

85 terrains de foot de places de stationnement en moins
60 hectares de places de stationnement, ça ne vous cause sans doute pas plus qu’à nous. Pour rendre cette superficie plus intelligible, nous avons effectué un petit calcul. Sachant qu’une place de stationnement en surface fait 11,5 m2 (2,3 x 5 m) et que 60 hectares représentent 600 000 m2, le souhait d’Anne hidalgo reviendrait à supprimer 52 173 places (600 000 / 11,5), soit près de 40 % des 134 115 places de stationnement en voirie recensées à Paris selon l’observatoire des déplacements 2017. Oui, ça va être plus compliqué de se garer !

Taux d’occupation
En compliquant ainsi la vie des automobilistes - ceux qui viennent de se ruiner en achetant une voiture électrique apprécieront -, l’idée est clairement des les inciter à s’orienter vers un autre mode de transport tel... le vélo. Emmanuel Grégoire complète en indiquant qu’il ne s’agit pas de faire « la chasse à la voiture, mais de mettre plus de monde dans chaque voiture. S’il y a avait 1,8 passager en moyenne par voiture, on réduirait spectaculairement la circulation automobile ce qui est le moyen de réduire l’emprunte carbone et la pollution aux particules fines ».

Gros SUV ou petite moto
Aujourd’hui le taux d’occupation pour les déplacements quotidiens est de 1,2 soit 24 % des 5 places dont dispose une voiture. En motard averti, vous vous dites sans doute que le taux d’occupation d’une moto est au minimum de 50 % et que son emprise au sol est nettement inférieure à celle d’un volumineux SUV. Fort de ces atouts, le 2-roues ne pourrait-il pas être une réponse aux problématiques d’encombrement en ville et contribuer à la transition écologique ? Un point de vue que ne partage sans doute pas Anne Hidalgo dont le programme ignore tout simplement le 2RM, qu’il soit thermique ou électrique, moto ou scooter. Pourtant l’Observatoire de la mobilité de l’Union des transports publics et ferroviaires classe bien les 2RM dans les modes de déplacement durables. Va comprendre !

Paris aime les taxis, aimez-les aussi
Si vous voulez malgré tout - obstiné que vous êtes - vous déplacer en voiture, vous pourrez toujours faire appel aux taxis ou aux VTC auxquels la maire est manifestement très attachée comme le montre la vidéo ci-dessous filmée par un chauffeur de taxi. Ben quoi, vous n’avez pas déjà installé votre appli G7 ou Kapten ?

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