Après le coût de l’essence, c’est au tour des tarifs autoroutiers d’être revus à la hausse. Selon les chiffres du ministère des Transports, confirmés à l’AFP par les sociétés concernées, les prix augmenteront de 2% en moyenne dès le 1er février 2022.
Le réseau ASF, propriété du groupe Vinci, annonce une hausse de 2,19 %, tandis que groupe APRR (Autoroutes Paris-Rhin-Rhône) signale une augmentation de 2,05 %. Les nouveaux tarifs ne sont pas encore approuvés par le gouvernement.
Pourquoi une telle augmentation des prix autoroutiers ?
Selon l’INSEE, cette accélération est due, entre autres, à la hausse de l’inflation (+2,8% en novembre 2021) se répercutant sur le prix de l’énergie et des produits manufacturés. Celle-ci s’ajoute aux augmentations automatiques annuelles prévues par les sociétés autoroutières, en corrélation avec les investissements servant les chantiers sur le réseau. En 2019, en pleine manifestation des « gilets jaunes », le gouvernement avait obtenu une réduction de 30 % des coûts pour les conducteurs réguliers. L’idée d’un gel des tarifs avait été écartée.
« Les sociétés concessionnaires d’autoroutes qui ont planifié cette augmentation des tarifs semblent avoir oublié qu’il y a trois ans, avant l’épisode Covid, la baisse des prix des péages était une des principales revendications des Gilets jaunes » explique Daniel Quéro, président de l’association « 40 millions d’automobilistes », qui a d’ores et déjà relancé sa petition en ligne contre les péages trop chers.