Les Jeux Olympiques de 2024 approchent et motivent la mairie de Paris à réaménager le périphérique, comme elle l’imaginait déjà en 2021. Ce projet de "nouvelle voie de gauche" privilégierait les véhicules accrédités aux JO, le covoiturage, les transports et les taxis.

L’objectif est de diminuer les émissions polluantes, réduire les risques d’accident, limiter la circulation des véhicules et de facto, pousser les usagers à préférer les transports en commun. Le réaménagement ne se limiterait pas qu’aux JO, car à l’instar de certaines "coronapistes" (pistes cyclables aménagées pendant la crise sanitaire liée au Covid-19), la voie serait ensuite permanente.

Elle concernerait la partie nord puis la partie sud dès 2025, et ne serait qu’active qu’en cas de congestion du trafic (matin et soir), avec en sus, une limitation à 50 km/h. Sachant que la vitesse moyenne des usagers du périphérique est de 50 km/h, on peut se questionner sur la pertinence d’abaisser cette limitation...


Un rejet massif

La mesure n’a pas convaincu la majorité des franciliens, et c’est peu de le dire : la consultation publique lancée sur le site de la Mairie de Paris entre le 17 avril et le 28 mai a recueilli entre 80 et 85% d’avis défavorables sur 6000 participations. Interrogé sur France 3, Clément Beaune, ministre des Transports, a fait savoir qu’il n’était pas contre ce projet. En revanche, il indique que « si c’est pour faire plus de congestion, ce n’est pas tellement écologique. Si ça permet de fluidifier le covoiturage et le transport en bus et d’autres usages, je pense que c’est positif et il faut le regarder. Mais il faut une étude d’impact préalable ».

Face à cette majorité de « non », conjuguée à ce premier retour du ministre des Transports, la mairie souhaite modifier son projet sans le dénaturer pour autant. Une nouvelle version amendée sera communiquée mi-juillet… en espérant que la moto ne soit pas – une fois de plus – mise à l’écart !


Covoiturage, moto et interfile incompatibles ?

Avec ce projet, beaucoup de questions subsistent sur l’avenir des usagers 2RM sur le périphérique parisien. Un 2RM qui fluidifie le trafic, et n’occupe qu’un cinquième de la place d’une automobile, aura-t-il le droit d’emprunter cette voie ? Sera-t-il contraint d’avoir un passager ? Et quid de la pratique de l’interfile ? Affaire à suivre...

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