Le cycliste François Gissy a probablement raté une brillante carrière de pilote de dragster. Dimanche 19 mai 2013, sur une ancienne piste militaire de Mulhouse (Haut-Rhin), l’Alsacien a en effet battu le record mondial de vitesse au guidon d’un vélo : 263 km/h !
Ne cherchez pas dans le dopage l’explication de cet exploit, mais dans l’eau oxygénée. De son nom savant peroxyde d’hydrogène (H2O2) : un produit pour se décolorer les cheveux, également utilisé à dose concentrée comme comburant pour propulser des fusées !
Injecté à haute pression (35 bars) au contact d’un catalyseur, le peroxyde d’hydrogène se décompose en un jet d’oxygène et de vapeur d’eau à 600 °C, qui génère une poussée phénoménale. Il ne s’agit donc pas là d’un moteur thermique au sens classique du terme, la « bicyclette » d’un François Gissy habillé en motard ayant par ailleurs conservé ses pédales.
Établi par la même équipe, l’association Exotic Thermo Engineering, l’ancien record du genre remontait à 2002 et s’établissait à 242,6 km/h. Avec un précédent 2-roues qui mettait déjà du gros gaz.