Avec une esthétique valorisante (de loin, on dirait une Z800), un poids plume, un bicylindre civilisé, dopé par une injection à double papillon (comme sur la 800), et un embrayage assisté permettant de réduire l’effort au levier... la Kawasaki Z300 présente de nombreux atouts.
Côté habillage, la firme d’Akashi a fait des efforts en agrémentant la Z d’une petite tête de fourche design, de flancs de carénage et d’un sabot moteur. Même l’échappement n’est pas trop disgracieux.
Zone rouge à 13.000
Une fois à bord, on est immédiatement surpris par la légèreté de l’engin (170 kg avec les pleins pour la version ABS). Certes, la selle est relativement haute (785mm), mais une fois le conducteur assis, la moto se tasse un peu sur ses suspensions. La position de conduite est légèrement basculée sur l’avant, comme sur la Z800.
Une fois démarré, le twin s’avère d’une sonorité discrète au ralenti, qui devient nettement plus présente et sympathique quand le régime augmente. Et des tours, ce moteur en prend beaucoup avec une zone rouge placée à 13.000 tr/min. Point fort de cette mécanique, une souplesse déconcertante tout d’abord, autorisant une remise des gaz à faible régime sans cognements, ce qui évite de trop s’énerver sur la boîte de vitesses pour garder le bon régime. Mais c’est surtout son allonge incroyable qui étonne. En tirant les rapports et en dépit de ses 39 chevaux, elle atteint 175 km/h en pointe, ce qui autorise une vitesse de croisière autoroutière sans craindre pour la mécanique. Une vélocité qui permet aussi de s’insérer dans le trafic comme une grosse cylindrée. Ajoutez à cet alléchant tableau un appétit d’oiseau (autour des 4 l/100) et vous voilà prêt pour de longues étapes sans ravitailler, à condition de s’accommoder de la selle ferme.
Comportement sain
Les plus grands lui reprocheront tout de même une distance selle/repose-pieds un peu courte, mais tous apprécieront l’agilité de haut niveau, liée pour partie aux pneumatiques (de bonne facture) de sections mesurées (110 mm avant et 140 arrière). Un regard suffit pour inscrire la Z sur la trajectoire et les suspensions encaissent les cahots des routes dégradées sans se désunir, un comportement vraiment amusant quand le ruban d’asphalte se met à tournicoter.
Enfin, si le simple disque pétale au diamètre de 290 mm assure dans 90 % des situations, il ne faut pas hésiter à placer les 4 doigts sur le levier pour obtenir un ralentissement énergique, un ABS moderne assurant de son côté la stabilité sur sol gras.
Kawasaki Z 300 : le verdict
Vendue 4.799 € (400 € en sus avec ABS), la Z 300 est sans conteste l’un des plus réjouissants roadsters de cette catégorie. Pour les possesseurs du permis A2, elle est aussi amusante que performante. Les motards expérimentés retrouveront en elle les atouts d’une machine de plus forte cylindrée, parfaite pour se faire plaisir sur les départementales.
En kiosque
Retrouvez l’essai complet de la Kawasaki Z300 dans le Moto Magazine n°321 d’octobre 2016