Les candidats sont, en majorité, contre la privatisation…
La majorité des candidats n’est pas favorable à la privatisation des voitures-radar, pour deux raisons :
- les uns estiment que cette manœuvre va contribuer à l’enrichissement des entreprises privées (N. Arthaud, P. Poutou) ;
- les autres pensent que le contrôle routier est une mission régalienne qui doit rester à l’État (JL Mélenchon, M. Le Pen, N. Dupont-Aignan, J. Cheminade...).

Les deux candidats qui défendent le projet ont été au gouvernement durant une partie du mandat de François Hollande :
- le candidat du Parti socialiste Benoit Hamon,
- le dissident Emmanuel Macron.

Ils annoncent que s’ils étaient élus, ils demanderaient un bilan du dispositif au bout de quelques mois, mais ne voient pas en quoi la privatisation peut augurer d’une surenchère répressive. On leur conseille de lire le dernier Moto Magazine pour le découvrir…

Le radar automatique a de beaux jours devant lui
Aucun candidat ne remet en cause la répression, et encore moins la sanction aveugle qu’est le contrôle automatisé. Au contraire, les postulants à la présidence lui reconnaissent un effet positif sur les accidents de la route.

Deux d’entre eux, M. Le Pen et N. Dupont-Aignan, clament qu’ils veulent mettre fin à la chasse aux automobilistes. Madame Le Pen affirme vouloir stopper la logique de multiplication des PV servant à remplir les caisses de l’État mais, comme NDA, elle n’écrit pas qu’elle souhaite débrancher les radars. C’est pourtant le contrôle-sanction automatisé qui génère ces recettes. Ce positionnement semble donc relever de la posture plus que de la réelle volonté d’en finir avec ce système.

Plus inquiétant encore pour les usagers, aucun candidat ne fait la distinction entre les voitures-radar et les radars fixes. Or les radars mobiles invisibles fonctionnent comme de véritables pièges. Les radars fixes annoncés par un panneau, au moins, sont signalés. Pourquoi est-ce inquiétant ? Parce qu’on peut imaginer qu’une fois au pouvoir, ces candidats cèderont facilement aux sirènes des entreprises privées, promptes à sortir des dispositifs de contrôle toujours plus sophistiqués…

Verdict : politiques au radar
Sur le contrôle routier automatisé et la privatisation des voitures-radar, les candidats à l’élection présidentielle naviguent à vue. Quelle que soit l’issue du scrutin, la fin du système n’est pas à l’ordre du jour.
On peut cependant espérer qu’ils perçoivent la grogne des usagers liée à la surenchère répressive, qui de surcroît n’aboutit plus à une réduction des accidents de la route.
Quant à éviter de faire cadeau au privé de la manne des infractions routières, on peut rêver…

Lisez la seconde partie de l’analyse des réponses des candidats en cliquant ici

Les réponses des candidats

- Les réponses de Nathalie Arthaud, Lutte ouvrière
- Les réponses de François Asselineau, Union populaire républicaine
- Les réponses de Jacques Cheminade
- Les réponses de Nicolas Dupont-Aignan, Debout la France
- Les réponses de François Fillon, Les Républicains
- Les réponses de Benoît Hamon, Parti socialiste
- Les réponses de Jean Lassalle
- Les réponses de Marine Le Pen, Front national
- Les réponses d’Emmanuel Macron, En marche !
- Les réponses de Jean-Luc Mélenchon, La France insoumise
- Les réponses de Philippe Poutou, Nouveau parti anticapitaliste

- L’analyse de la FFMC

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Enquête Moto Magazine : voitures-radar privatisées, les dessous d’un scandale d’État

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