Malgré l’absence temporaire de barre de torsion, la tenue de cap est rigoureuse, en grande partie grâce à l’accord des trois éléments de suspension Öhlins. Et en dépit du caractère sportif du panier, le confort est remarquable, la qualité et la sellerie signée Selleriaz (ex ABC Sellerie) renforçant encore le travail des suspattes. On regrette l’absence de butée pour les pieds au fond.
Les virages se succèdent... et les choses sérieuses (et amusantes) commencent. À gauche, il faut y aller fort pour faire glissouiller la roue avant. Le side s’écrase peu sur ses suspensions (ah, ces Öhlins !), et la direction ne demande que peu d’efforts. Les droits, eux, sont négociés avec aisance en prenant en compte la légèreté du panier face au poids de la Suzuki, qui facilite le délestage en sortie de courbe lorsque l’on remet franchement les gaz.
Le freinage ne déçoit pas. À l’avant, le gros disque automobile ventilé est attaqué par une pince Wilwood, au mordant et au feeling dignes d’une machine solo. La pédale de frein arrière commande également la pince Brembo du side. Le moteur fonctionne par défaut en mode A, où il affiche ses meilleures performances. Le mode B, plus doux, pourra être utilisé au début pour se familiariser avec l’engin. Il sera surtout utile sur chaussée glissante, afin d’éviter les jolis tête-à-queue provoqués par le gros couple du moteur de l’Hayabusa.
Verdict. Voici un trois-roues qui glisse, se met en travers, qui demande du métier… et un peu de plomb dans la cervelle ! Bref, un engin pour les motards, et on ne peut que s’en réjouir.
Avec la participation de Marc Bruin