Goos Bos… Ce panier porte en fait le nom de son concepteur, un Hollandais qui visait tout d’abord le marché allemand. Mais Pierre-Jean Dedôme, séduit par le look, le prix et la rapidité de fabrication, a décidé de l’importer en France.
Il espère ainsi démocratiser la pratique du side-car. Un objectif sensé eu égard aux 6 230 € demandés, hors moto bien sûr.
Le possesseur de la R 1100 RS de cet essai a d’ailleurs bien saisi la dimension économique du Goos Bos, qui conviendra aussi à nombre de moyennes cylindrées actuelles.
Aspects pratiques
Ce panier est essentiellement composé de deux feuilles de plastique thermoformées puis collées. Une partie supérieure peinte qui vient coiffer une partie inférieure noire, un garde-boue et basta !
Un procédé de fabrication très rentable mais qui laisse peu de souplesse dans le choix des formes.
Au moment de partir, François libère l’accès au coffre en basculant le dossier du siège. Un petit volume, 100 litres, qui nécessitera l’ajout d’un porte-bagages pour voyager.
La banquette de 46 cm de large n’est pas faite pour les singes corpulents, mais il n’est nul besoin de se contorsionner pour accéder à l’habitacle ; on s’y glisse facilement. L’hiver, le mini saute-vent et l’absence de capote incitent à s’habiller chaudement. Ainsi le conducteur ne jalousera pas son passager…
Roulage
Dès les premiers tours de roues, on profite de la légèreté de la direction et de la maniabilité.
Le fait d’avoir réduit l’angle de chasse et conservé les roues étroites de la moto permet de réaliser des demi-tours dans un mouchoir de poche, et sans gros effort grâce au poids contenu de l’ensemble.
Se faufiler dans les ruelles devient un réel plaisir.
Le faible poids profite aussi à la mécanique qui évolue sur toute sa plage d’utilisation sans fléchir, entre 2 000 et 5 500 tr/min.
Des atouts qui gratifient d’accélérations vives, utiles et sûres pour les dépassements. Sur longue ligne droite, les suspensions souples et les grandes roues assurent le confort quel que soit l’état du bitume.
De plus, ces grandes roues contribuent à un imperturbable maintien du cap. Idéal en balade.
En revanche, le pilotage s’est montré plus délicat dans virages de la Haute-Marne. À droite, il convient d’appliquer la bonne vieille méthode de stabilisation au frein arrière pour éviter les délestages.
Et à gauche, il faut anticiper le comportement sous-vireur, le side s’écrasant sur ses suspensions.
Lors de fortes sollicitations, l’adhérence du train avant atteint sa limite. Une allure plus calme permet donc de mieux goûter cet attelage même si les plus fougueux peuvent compter sur un freinage puissant, endurant et équilibré.
La roue du panier étant toujours freinée au moins par l’un de ses deux étriers actionné par le levier ou par la pédale de la moto. Bien vu !