Les muscles abdominaux et dorsaux ne peuvent à eux seuls assurer le maintien de toute la partie supérieure du corps, d’autant moins lorsque celle-ci est soumise à la pression du vent. Quel que soit le type de machine, seul un appui permanent et régulier sur les jambes, et notamment les cuisses (quadriceps), permet de soulager le dos.
Pour préserver les cervicales, il suffit d’agir sur le niveau de protection au vent (en montant la bulle ou en réduisant la vitesse). Médicalement, la position imposée par l’architecture « custom » est donc une ineptie, source de nombreux dysfonctionnements lombaires.
Ceinture contestée
En cas de troubles spécifiques (douleurs post-traumatiques, scolioses, lombalgies passagères…), mieux vaut partir du principe que la moto ne peut rien arranger.
Une convalescence rapide implique de laisser le contact coupé le temps nécessaire à la consolidation. Et si le port d’un stabilisateur lombaire peut prévenir les mouvements excessifs de la colonne et limiter leurs inconvénients, son utilisation régulière est déconseillée à moto.
En effet, ce type de ceinture favorise un relâchement de la sangle abdominale et des muscles dorsaux. La colonne vertébrale devient donc encore plus sensible et fragile. Au guidon, une position ergonomique (poids du corps principalement réparti entre les jambes et les poignets), voire quelques échauffements avant de prendre la route (assouplissements, rotations des épaules et des hanches, étirements) aident donc à garder un dos en bonne santé.
Fausses manœuvres
Les douleurs dorsales peuvent aussi être provoquées par de mauvais gestes : se baisser en cassant le corps au lieu de s’accroupir pour attacher l’antivol ; pousser la moto seulement avec les bras.
Pour manœuvrer à l’arrêt, il s’agit avant tout de reporter le maximum de l’effort sur les cuisses (ça soulage abdominaux et/ou dorsaux), de ne pas courber le dos, de garder le bassin dans l’axe des épaules et de verrouiller les bras (position tendue) tout en laissant la moto reposer légèrement sur la hanche.
Enfin, proscrire le port d’un sac à dos qui augmente les contraintes sur le squelette et donc les risques de lombalgie.