Le ramage est à la hauteur du plumage. Ajustage, finition, la Moto Morini est au niveau de la concurrence, et fait même mieux sur certains détails (les fonderies moteur, par exemple).
En selle ! Perchée à 850 mm du sol, et assez large, elle n’est pas faite pour les petits... mais la position est parfaite : bras écartés juste ce qu’il faut, position dominante, selle moelleuse et jambes pas trop repliées.
En ville, c’est la facilité qui prédomine : ce Scrambler braque bien, son poids est contenu, le gros twin est d’une souplesse incroyable et la boîte de vitesse se fait oublier. Sans compter le plaisir de s’admirer dans les vitrines !
Sur les petites routes, la Moto Morini nous régale de son moteur, plein, gras, puissant et donnant de la voix à travers ses « mégatons » inox.
Sa plage de prédilection se situe entre 3 et 6000 tours/minutes, zone qui signe la personnalité de ce bloc face à la concurrence.
Revers de la médaille, ce caractère explosif peut mettre à mal le châssis … Le mono-amortisseur arrière, en position latérale, à du mal à contenir la cavalerie qui déboule, occasionnant quelques pompages sur les grosses accélérations. -Mais pour en arriver là, il faut déjà bien allumer !
Sur l’avant, ça se passe mieux : l’énorme fourche Marzocchi assure un travail sans faille, malgré l’absence de réglage. Notons aussi la bonne neutralité du châssis, qui se passe d’amortisseur de direction.
Finalement, le mode d’emploi de ce Scrambler est plutôt « coulé – rapide », collé sur le dernier rapport.
Ensuite, il ne reste plus qu’à laisser le charme agir…