Malgré son nom, la 9 ½ reprend le moteur et la cylindrée de la 1200 Corsaro, ainsi que son cadre.
Il s’agit d’une version à la fois plus économique et plus polyvalente. La partie cycle diffère principalement par l’amortisseur décentré et la présence de jantes à rayons.
La tenue de route se montre à la hauteur, avec un train avant avalant trous et bosses avec efficacité malgré l’absence de réglage.
Son haut et large guidon induit une position du conducteur assez relevée. Un point fort à basse vitesse ou en ville, malgré un rayon de braquage ridicule. En revanche, sur route, l’absence de saute-vent se fait immédiatement sentir. (ça aide à respecter les limitation de vitesse… !)
Le moteur est un twin en V de caractère. Il "déménage" dès 3.000 tr/min, sur le couple, et sonne fort à l’admission. Le beau grondement dans la boîte à air s’estompe ensuite aux alentours des 5.000 tr/min pour laisser place à la mélodie des échappements.
A l’accélération, on fait facilement cabrer la moto sur le premier rapport. En milieu urbain il faut donc souvent prendre l’embrayage. Cette Morini se montre très attachante tout en étant assez adaptée aux vitesses légales.
Et comme la finition de ce roadster est aux standards actuels, cette Morini est plutôt une bonne surprise.