L’assistance rapatriement est-elle automatique ?
Bon nombre de compagnies intègrent ou proposent une garantie « assistance » dans le contrat souscrit annuellement par l’assuré. Mais ce dernier peut aussi en souscrire une directement auprès de compagnies proposant des formules temporaires (quelques jours, semaines ou mois) liées au voyage effectué, notamment s’il part avec un autre véhicule que le sien.
Le coût de ces formules peut varier en fonction de la destination et de la durée du voyage (plus le voyage est lointain et long, plus c’est cher). Les prestations pouvant varier d’un « assisteur » à l’autre, le motard a intérêt à étudier de près les conditions de rapatriement de sa moto, et le sien, le cas échéant.
Avant de souscrire individuellement, il peut être utile de vérifier que l’on ne bénéficie pas d’une assistance par ailleurs : s’il s’agit d’un voyage moto organisé, ou si le voyage a été payé avec une carte bleue Visa par exemple, voire par le biais de son contrat d’habitation. En vérifier à chaque fois toutes les conditions.
Que se passe-t-il en cas d’accident ?
Si la moto est immobilisée du fait des dommages occasionnés par le sinistre, elle est prise en charge où qu’elle soit, et sans franchise, dans les pays couverts par la compagnie d’assistance. Celle-ci assure le remorquage vers le garage ou le concessionnaire le plus proche susceptible de réparer la moto (à concurrence d’une somme qui varie autour de 200 euros).
Elle peut aussi, le cas échéant, se charger d’expédier des pièces indisponibles dans le pays afin de permettre de réparer la moto sur place ; le coût des pièces restant à la charge de l’assuré. Si les réparations sont impossibles, la moto est rapatriée en France aux frais de l’assistance, dans le garage ou chez le concessionnaire le plus proche du domicile de l’assuré.
Si ce dernier souhaite se charger lui-même de ses réparations, il peut négocier le rapatriement de sa moto chez lui. Certains assisteurs acceptent, dès lors que cette demande ne majore pas le budget engagé. L’assistance organise le retour de l’engin si le coût des réparations est inférieur à la valeur de remplacement de la moto. Elle peut aussi organiser sa mise en épave dans le pays où a eu lieu l’accident ou en France si le propriétaire en fait la demande et s’il a fourni les documents nécessaires.
Et s’il s’agit d’une panne ?
Selon la gravité de cette panne, les mêmes solutions peuvent être proposées : remorquage pour réparation dans le garage le plus proche ou rapatriement si la moto n’est pas réparable.
Attention, car il n’y a pas de définition absolue de la panne. Les assureurs considèrent comme tel un « incident mécanique ou électrique immobilisant ou empêchant le véhicule de rouler dans des conditions normales de sécurité ». Parmi les pannes, certaines compagnies comme l’AMDM acceptent de prendre en charge une crevaison ou une batterie à plat, mais c’est loin d’être la règle. De même, rares sont les assureurs à considérer comme panne la perte des clés de sa moto. Dans ces cas particuliers, le motard assure lui-même son dépannage.
Conducteur immobilisé
Les contrats d’assistance proposent tous des prestations à leur intention. Selon les circonstances et la durée d’immobilisation de la moto, une combinaison de moyens logistiques est proposée pour que le conducteur soit hébergé sur place en attendant la réparation de son véhicule.
Dans ce cas, les frais d’hébergement sont pris en charge à concurrence d’une somme forfaitaire journalière et d’un nombre de jours maximum fixé par contrat et variant d’une compagnie à l’autre (5 jours, 7 jours, 10 jours maximum à hauteur de 50, 70 voire 80 euros/jour selon). Il peut aussi être acheminé sur son lieu de vacances (en train, taxi, voiture de location…) en attendant que sa moto soit réparée, et bénéficier d’un moyen de locomotion pour venir la récupérer.
La plupart des assisteurs proposent aussi de rapatrier le conducteur si l’immobilisation de sa moto est trop longue. En cas de dommages corporels, tous assurent le transport et l’admission dans un hôpital, voire le rapatriement en France si nécessaire. Le plafond des frais médicaux variant bien sûr de l’une à l’autre.
Avant de souscrire une assurance individuelle, vérifier que l’on ne bénéficie
pas déjà d’une assistance par ailleurs.