Pour 2005, la Triumph 1050 Sprint ST a subi une vraie cure de jouvence après six ans et demi de bons et loyaux services. Ainsi, elle profite d’un tout nouveau carénage, plus protecteur (jambes et pieds). La bulle reste toujours trop basse. Le cadre, le système d’échappement et le moteur ont eux bénéficié de profonds changements. Hélas, en plaçant ses échappements sous la selle, la marque a condamné la place réservée à l’antivol et à la trousse à outil.

Le trois-cylindres s’ébroue avec une sonorité toujours aussi envoûtante. Au fil des kilomètres, le conducteur perçoit aisément l’ampleur des transformations. L’augmentation de la cylindrée, en allongeant la course des pistons, est bénéfique. Ainsi, le couple maximum arrive bien plus tôt, facilitant relances et dépassements. Dans les hauts régimes, le tricylindre fonctionne comme celui de sa devancière, assurant une vitesse de pointe très honorable avec des montées en régimes franches et une consommation de carburant mesurée (7,3 l/100).

La position de conduite de la Triumph 1050 Sprint ST évolue peu. Le buste est légèrement plus en bascule sur l’avant et la hauteur de selle a pris de l’altitude (de 780 à 825 mm). Une fois ces nouvelles dimensions assimilées, le conducteur apprivoise facilement la bête. Sa partie-cycle a été savamment retouchée pour favoriser les prises d’angles. Au menu, une chasse amoindrie, un angle de colonne refermé et surtout un empattement raccourci. Du coup,la Triumph 1050 Sprint ST file sans effort d’un virage à l’autre en procurant une stabilité sans faille. Enfin, le freinage a perdu de son mordant. Il faut désormais tirer sur le levier pour obtenir la bonne puissance de ralentissement. Même sans l’option ABS, les jours de pluie ne seront plus vécus avec l’angoisse du blocage surprise.

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