Venus de tout la France, les adhérents du club BFG ont tenu leur 28e assemblée générale. Ils maintiennent ainsi la flamme d’une moto 100% française née en 1978 et produite jusqu’en 1988.
Adulée par les uns, moquée par d’autres, inconnue chez de nombreux motards d’aujourd’hui, la moto française BFG roule toujours ! Née en 1978 à La Ravoire (Savoie) sur la planche à dessin de deux enseignants passionnés de motos, Dominique Favario et Thierry Grange, la BFG devait consacrer le renouveau de la moto française. Grosse cylindrée à vocation GT, elle était construite autour du quatre-cylindres à plat 1300 cm3 de la Citroën GS.
Innovante, se voulant concurrente de la Honda 1000 Goldwing et préfigurant avec cinq ans d’avance un concept qui sera repris par BMW avec sa K 100, elle n’a pourtant pas trouvé son public. Entre rupture et innovation, le stylisme de la BFG a également conféré à ces machines leur originalité. À cause de finances exsangues et suite au désintéressement des marchés d’État qui auraient permis de confirmer des débuts prometteurs, la firme BFG dépose le bilan en 1983 après avoir produit 400 exemplaires. La marque est alors rachetée par MBK qui en fabrique 150 de plus jusqu’en 1988. La suite de l’histoire est écrite par le club BFG qui rachète le stock de pièces et fédère les propriétaires de cette moto atypique, efficace et attachante. Selon le club, le nombre de survivantes est estimé à 350.
Cet été, ils étaient une centaine à se retrouver en Périgord à l’occasion de leur rassemblement annuel. Que ce soit en solo ou en side-car, les BFG-istes sont de gros rouleurs qui n’hésitent pas à abattre les kilomètres…
Le dernier rassemblement des BFG
La BFG côté technique, c’est une puissance de 70 ch DIN à 5500 tr/min, un couple 10,4 m.kg à 3500 tr/min, pour une vitesse maxi de 190 km/h et une fiabilité « automobile »… mais un poids de 290 kg ! Le club BFG regroupe 200 adhérents et organise des rassemblements trimestriels dans toute la France.