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Quatre sport-GT et journal de bord en Ecosse

L’Écosse, ses châteaux (forcément hantés), ses distilleries de whisky pur malt, ses p’tits déj’ bien copieux et son fameux Loch Ness. Nos quatre grosses GT n’ont même pas craint les tourbières de l’île de Skye, à l’extrême nord de l’archipel des Hébrides. Cap sur une terre de légende au son des cornemuses…

1er JOUR
Rendez-vous à 9 h 30 au journal, à Montreuil (93). Tout le monde doit être prêt à partir pour 10 h 30. Moi ? Je suis prête depuis la veille ! Impatiente et motivée plus que jamais ! Et qui se fait attendre ? Axel !

Les garçons peuvent bien nous critiquer, ils ne sont
pas mieux ! C’est quand tu veux, Axel !!

11 h, départ de Montreuil. Je chevauche la 1200 VFR et nous prenons, sous le soleil, la direction de la Belgique pour rejoindre le ferry à Zeebrugge.
Elle me plaît bien cette moto, j’ai les pieds presque à plat et je ne sens pas trop son poids frisant les 300 kg, mais je reste très vigilante par rapport à son encombrement dû aux valises latérales ; c’est qu’il faut braver le célèbre périph’ parisien, déjà bien engorgé, avant de rejoindre l’autoroute. Tout se passe bien, pas de stress, je lèche la roue arrière d’Axel, notre célèbre guide ; ce n’est pas le moment de le perdre de vue…
300 km plus tard, nous arrivons à 15 à Zeebrugge et procédons à l’enregistrement des pilotes et des motos afin d’embarquer à 16 h 30 sur le ferry.

Arrivés à Zeebrugge, nous devons nous
enregistrer avant de monter sur le ferry.

Chacun s’installe dans sa cabine personnelle, et nous nous rejoignons dans la soirée pour diner tous ensemble et faire un peu plus connaissance. Tout le monde se présente, à sa manière, puis au fil des minutes, les anecdotes typiquement motardes commencent à fuser de toutes parts. On rit de bon cœur : ça y est, le contact est établi et laisse présager des jours prochains sous la bonne humeur !

Les motos sont embarquées, il ne reste
qu’à les arrimer.

2e JOUR
Après une nuit un peu décousue en raison des cabines qui « craquent » sous le mouvement de la mer, le petit groupe se rejoint vers 8 h 30 pour le « ptit déj’ ». Et quel ptit déj’ ! Jamais de ma vie je n’ai autant mangé le matin. Au choix : bacon, oeufs (brouillés, sur le plat, à la coque ou pochés), champignons, "beans" (haricots blancs cuits dans une sauce tomate aromatisée), galette de pommes de terre, salades de fruits, salami, lamelles de fromage, pains variés, céréales, gâteaux, croissants, gaufres... ainsi que diverses boissons chaudes et froides.

Un petit déj’ vraiment complet !

13 h : arrivée à Edimbourg

Voilà, nous y sommes. L’aventure commence vraiment au moment où nous posons nos pneus sur le bitume écossais. Une priorité qu’Etienne et Axel nous rappelleront souvent et à ne jamais oublier : PENSER À ROULER À GAUCHE ! Et bien je peux vous dire que ceci est très troublant (prendre un rond-point à l’envers, c’est du domaine de la 4e dimension !). Heureusement, je ne suis pas en tête de cortège, je suis le mouvement. Durant le séjour, je me suis trompée une fois en repartant d’une station-service. Un bon coup de flip, ma foi…
Après une bonne journée de roulage et de séances photos, nous nous arrêtons à Fort William. Un magnifique B & B (Bed and Breakfast) nous attend pour la nuit. Le B & B reste de loin préférable à l’hôtel, on y loge chez l’habitant. Nettement moins cher, il offre un hébergement de confort équivalent et un supplément de charme et de convivialité. Jugez par vous-même…

Notre premier "bed and breakfast", on pouvait rêver pire !

Le soir, nous nous trouvons un petit resto sympa au cœur de la ville,avant d’entamer une petite promenade digestive devant les vitrines des magasins : nous bavons devant les kilts… un peu chers…

Stephen, toujours porteur de son ami qui ne le quitte jamais, son appareil photo, décide de faire un cliché souvenir… dans un cimetière ! On m’avait dit que des fantômes étaient présents en Écosse, mais ce soir-là, pas de fantôme aux environs. Tant pis, nous jouerons les revenants nous-mêmes pour la photo-souvenir. L’endroit n’était pas éthiquement propice à la déconnade, mais Axel nous a bien fait rire en s’appropriant le rôle de l’homme sans tête !

3e JOUR :

Tout se passe bien, nous avalons les kilomètres avec aisance et plaisir, les yeux écarquillés devant de magnifiques paysages : les Highlands (hautes terres en français). C’est une région montagneuse située au nord-ouest de l’Ecosse. Celle-ci est très peu peuplée et peu fertile : le sol est marécageux et couvert de tourbières.
C’est très beau mais il faut se méfier car les stations essence ne sont pas nombreuses et nous regardions parfois avec inquiétude la jauge descendre doucement mais irrémédiablement… Elles me permettaient aussi de soulager un besoin pressant…hé oui, les garçons n’ont pas ce souci, eux !
La pluie nous accompagne assez souvent mais celle-ci disparait aussi vite qu’elle apparait, un peu comme en Bretagne.

Les Highlands. Beau, mais un peu désertique.

Je profite des séances photos de Stephen pour en faire moi aussi : je veux à tout prix immortaliser ces paysages de rêve et de sérénité… Et j’étais loin de me douter de ce qui m’attendait…
En effet, dans l’après midi, mon cœur s’est rempli d’une émotion que je vous décris en un mot : ouahhh !… Un spectacle digne des plus grands films américains s’offrait à moi, et pour cause ! L’Eilean Donan Castle apparaissait devant mes yeux : le fameux château du film « Highlander » ou encore de « Le Monde ne suffit pas »…

Eilean Donan Castle. Sans les motos, la photo ferait
presque cliché !

Allez fini de rêver, direction l’île de Skye où nous avons dormi à Uig. La fatigue se fait un peu ressentir, mais nous avons du mal à rejoindre nos lits ; en effet, nous sommes bien ensemble, un peu coupés du monde, à nous raconter des histoires parfois loufoques (voire cochonnes !), mais devant un bon whisky, le rire est plus facile. Eh bien quoi ? Vous ne croyiez tout de même pas que nous allions boire un lait fraise ? Surtout sur l’île de Skye ! Mais avec modération, bien sûr…

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