Ce tailleur de pierres de 33 ans a déjà une solide expérience de son travail derrière lui. C’est en 1999 qu’il pose son sac sur le chantier de Guédelon parce que « cela représentait un idéal professionnel » pour lui.

Après une scolarité désastreuse, il s’oriente à 15 ans vers la taille de la pierre. « J’étais déjà un numismate averti, étant ado. » Il intègre le prestigieux lycée technique de Felletin, dans la Creuse, qui forme les meilleurs tailleurs de France et de Navarre.

S’ensuit une longue errance qui le conduit à travailler pour les Monuments Historiques sur les chantiers de l’Assemblée nationale, dans la Région parisienne, ou celui de la réhabilitation du château de Nantes, en passant par une marbrerie de Clermont-Ferrand.

Un travail idéal
- Ses pas le guident vers Guédelon, car il en avait entendu parler à la radio. Et puis le ciment a pris tout de suite « c’était pour moi comme l’aboutissement d’un rêve, un idéal professionnel » . Car ce qui lui plaît sur ce chantier médiéval, c’est la qualité du travail qui est « mise en avant », tout comme les échanges avec le public.

En effet, les travailleurs du chantier sont aussi des animateurs et doivent pouvoir répondre aux questions des visiteurs. C’est cette dernière partie qui l’enchante tout particulièrement, car « j’apporte mes connaissances et les visiteurs m’apportent aussi leur savoir. C’est vraiment enrichissant pour les deux parties ».On est loin des chantiers modernes avec leur course au rendement.

La moto : un médicament anti stress
- Le chantier de Guédelon représente pour Clément un gage de stabilité. C’est cette dernière qui lui a permis de sauter le pas et de passer son permis moto. « J’ai toujours aimé la moto, car j’avais un oncle qui avait un 350 Four et qui me passait les revues moto de l’époque. » Son rêve alors était de posséder un Kawa ZX 10 Tomcat, « quand je serai grand ! ». Et d’ajouter « je savais qu’un jour je deviendrais motard ».

Depuis qu’il est fixé dans l’Yonne (à Treigny sur Yonne sur la D 955), il a passé son permis et acheté une première 750 VFS de 1983,« le premier V4 à sortir du Japon, une moto fantastique » qui « avait déjà 70.000 bornes au compteur : je l’ai usée jusqu’au bout ! » >. Ensuite il est passé à la BM 1100 RS et compte lui faire subir le même sort.

Pour lui la moto est un élément de stabilité, « c’est pas facile quand tu voyages d’avoir un crédit pour acheter une moto ». De plus, elle lui permet de s’évader à bon compte. « Pour moi, la moto c’est un outil de liberté, c’est un médicament. Quand quelque-chose ne va pas, je fais le plein et je roule pendant 200 km. Quand je reviens tout va mieux. »

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