La ligne est classique et l’habillage minimaliste arbore le rouge propre à la marque. Ici tout est réduit, de l’étrier de frein aux biellettes de suspensions en passant par l’ordinateur de bord. Mais la qualité des composants et de la fabrication est au rendez-vous, avec par exemple des repose-pied fabriqués par microfusion d’acier au chrome-molybdène, des couvercles de pompe à huile et d’embrayage en magnésium, ou encore un bras oscillant sans soudure. Reste que le gros mérite de Beta, outre la fabrication du cadre très soignée, vient du travail effectué sur le moteur désormais plus puissant grâce à la boîte à air et à l’échappement mais aussi plus fiable grâce à des nouveaux conduits de lubrification.
L’ensemble selle-réservoir est très fin, la hauteur importante et le confort spartiate ! Le train avant étonne par sa réactivité et il ne faut pas hésiter à glisser sur la selle pour le charger ou le soulager selon l’obstacle ou le terrain. Difficile pour les non-initiés qui devront placer leur guidon plus en arrière (2 positions). Sur terrain sablonneux, la moto manque de stabilité ; mais sur parcours trialisant c’est la facilité qui domine. Le moteur, lui, est conciliant : relativement souple comparé au très pointu 250 et au bestial 525 cm3, il possède assez d’allonge et de couple pour ne jamais vous décevoir. Les suspensions sont réglables en tous sens, mais trouver le bon accord demande du doigté, toujours à cause de la vivacité de la partie-cycle.
Bilan. Cette moto n’est donc destinée ni aux débutants ni à la balade tranquille, pour lesquelles une Yamaha 250 TTR est sans doute plus adaptée... Mais la Beta apparaît comme un bon compromis, de par sa motorisation et sa légèreté, pour les randonnées sportives ou le perfectionnement en pilotage.
Le prix estimé à 7 600 € au 08/2004, devrait être de 500/600 euros inférieur à celui de la 400 KTM.