Essai

Cette petite machine vous apostrophe ? Pas étonnant, vous l’avez déjà vue quelque part, sous un autre blason. La Tango 250 cm3 est en effet (très) inspirée esthétiquement de la Yamaha Tricker (2005-2008). Sa particularité : l’acheteur peut choisir ses roues et sa monte de pneumatique dès sa commande pour danser sur la route ou les chemins au rythme qui lui plaît. Au même prix, on peut en effet la configurer pour un profil route, trail ou off road.

En la testant dans cette dernière option, nous avons torturé cette machine assez basse de selle (830 mm) en usage quotidien. Certes, moult défauts nous ont agacés : l’assise dure comme du bois, les vibrations omniprésentes et la finition moyenne, illustrée par cette connectique de compteur qui se débranche quand on braque à droite, ou ce robinet de réserve collé à l’échappement. Mais son monocylindre est d’une souplesse étonnante à bas et moyen régime, et la vivacité de sa partie-cycle, réjouissante, surtout en milieu urbain.

Ces atouts résistent toutefois mal à un usage intensif. Les aspects pratiques sont quasi inexistants, le moteur se montre vorace en carburant (environ 4,5 l/100 km) et la protection brille par son absence. Une accumulation de bémols qui se feront oublier si l’on utilise cette 250 pour baguenauder entre les vignes.

Verdict. Cette Tango est donc à adopter comme deuxième machine, pour un usage plus « loisir » que quotidien. À 3 499  €, c’est la 250 cm3 la moins onéreuse du marché, sa rivale directe, la Kawasaki 250 KLX, mieux finie mais moins drôle à conduire, étant vendue 1 200 € de plus.

Avec la participation de Fabien Blangis.

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