A cette réunion du 9 mai Mr Hury, Président adjoint de la Métro (communauté d’agglomération Grenoble Alpes Métropole), s’était engagé
à rencontrer le milieu associatif, il a brillé par son absence sans aucun mot d’excuse … Nous avions en tant que FFMC expérimenté la versatilité de ce politicien qui en mai 2011 prétendait que les motos ne seraient jamais concernées car elles ne rejettent pas de microparticules, que la candidature de Grenoble à l’expérimentation ZAPA avait pour objectif de collecter des fonds européens pour étudier une nouvelle modalité des déplacements
urbains pour les transports de marchandises ; puis en septembre 2011 le même Mr Hury virevoltait en prétendant que ZAPA était incontournable pour lutter contre les maladies pulmonaires qui font 40.000 morts par an en France, projet de sa vie, bla bla bla…

Une loi antisociale exigée par l’Europe

M Marc Baïetto, Président de la Métro (communauté d’agglomérations), se confiait le 10 mai aux médias locaux sur la ZAPA et la question de l’abandon du projet par Grenoble. Il révèle « La loi portant création des ZAPA oblige à déposer le dossier avant le 12 juillet 2012, or pour toutes les communes c’est impossible ! On n’est donc pas prêts, mais ça ne veut pas dire qu’on abandonne.

Le cadre actuel des Zapa fait que les habitants aux faibles revenus se verraient interdire l’usage de leur véhicule. »
La question anti-sociale de ce projet de péage urbain à Grenoble a été soulevé dès mai 2011 par la FFMC Dauphiné, elle est maintenant reprise par le collectif « Zapa z’en veux pas » et les politiciens locaux. Le leader d’Europe Ecologie les Vert, s’est
d’ailleurs prononcé opposé au projet sur le motif de cette question fondamentale « anti-sociale ».

Mais d’autres problématiques entravent le « bon déroulé » du projet imaginé par les responsables grenoblois : « la fédération du BTP affirme que beaucoup d’entreprises ont des camions qui ne sont pas aux normes exigées par la Zapa, l’agglomération elle-même a des bus qui ne pourraient pas circuler. »

Et le président de la métro poursuit : « Alors la Zapa, il
faut y aller, mais sans pénaliser l’activité économique ni les habitants. On a un an de boulot avant de commencer à dire les choses publiquement, car il faut prendre une décision qui n’amène pas à un rejet. »
Là est bien toute la délicatesse du dossier l’acceptabilité de la Zapa (le péage urbain) par les habitants du bassin grenoblois.

Taper sur les plus faible et cacher le problème

Le collectif anti-ZAPA a retenu dans le bassin grenoblois que 5% de la pollution atmosphérique est générée par la circulation des automobiles particulières, 15% par la circulation des véhicules utilitaires et
transports en commun et 80% par l’industrie et les chauffages urbains, pourquoi s’attaquer à 5% de la cause de la pollution et passer sous silence 95% du problème ?
La campagne législative va être l’occasion pour le collectif de démarcher les politiciens locaux aux ambitions électives pour raisonner l’ensemble des responsables politiques.

Affaire à suivre, car bien que le projet soit bâclé, les politiciens impliqués dans le processus ne veulent rien lâcher au prétexte qu’ils ont beaucoup travaillé ! Quel argument convainquant !

Jean-Marc Bidaux (photo d’illustration/DR)

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